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Dernière sortie pour Omar el-Béchir ?

Fréjus Quenun15 juin 2015

Au menu du 25ème sommet de l'Union africaine à Johannesburg : la crise au Burundi, le changement climatique, l'immigration clandestine et, cerise sur le gâteau, une possible arrestation du président soudanais.

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Südafrika Omar al-Baschir in Johannesburg
Image : Reuters/S. Sibeko

A l'ouverture de ce 25ème sommet, le président en exercice de l'Union africaine, le Zimbabwéen, Robert Mugabe a appelé à la cessation des conflits sur le continent. De son côté, la présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma a exhorté les dirigeants africains à industrialiser leur pays et à empêcher le départ des migrants. Un autre sujet s'est cependant invité à la table des discussions : celui de la possible extradition d'Omar el-Béchir. Le président soudanais est poursuivi depuis cinq ans par la Cour Pénale internationale pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide dans le conflit de la province du Darfour.

Casse-tête juridique pour l'Afrique du Sud

Un tribunal de Pretoria se prononce sur la demande de la CPI. Celle-ci réclame que l’Afrique du Sud lui livre le président soudanais, conformément à ses obligations en tant qu'Etat membre de la Cour. C'est la première fois que la justice d'un pays africain tente d'empêcher un chef d'Etat en exercice de quitter son territoire en réponse à une requête de la Haye. Mais selon David Hoile, expert du Soudan, cette extradition pourrait ne pas avoir lieu car l'Afrique du Sud fait aussi partie des pays qui ont voté en faveur d'une résolution de l'Union africaine adoptée à l'unanimité et qui appelle les Etats africains à ne pas coopérer avec la CPI lorsqu'il s'agit d'une affaire qui touche un président en exercice. C'est ainsi que, depuis l'émission des mandats d'arrêt contre d'Omar el-Béchir en 2009 et 2011, ce dernier a pu se rendre dans plusieurs Etats parties à la CPI, tels que le Tchad, le Kenya et le Nigeria, sans être inquiété.

La justice sud-africaine avait dans un premier temps appelé les autorités sud-africaines à ne pas laisser le président soudanais partir tant qu'il n'aura pas statué sur la demande de la CPI. A Khartoum, on assure qu'Omar el-Béchir rentrera à l'issue du sommet de l'Union africaine.