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Des concessions tardives en Ukraine

Katia Bitsch17 septembre 2014

Les journaux reviennent la situation en Ukraine et les concessions faites par Kiev qui a accepté d'accorder un statut spécial aux régions séparatistes russophones de Donetsk et Lougansk.

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Image : DW/A. Sawitzky

Die tageszeitung s'étonne : tout à coup, un statut spécial pour les régions russophones en Ukraine n'est plus un problème ? Mais le fait que seulement 277 députés sur 450 ont voté pour le projet de loi montre combien la classe politique reste divisée sur cette question. Et la proposition d'amnistier les insurgés dans ce contexte tendu est tout sauf utile, estime le journal.

Pour la Frankfurter Rundschau, la décision de l'Union européenne de reporter à 2015 l'accord de libre échange avec l'Ukraine arrive trop tard. Ce report doit permettre de poursuivre les discussions engagées avec Moscou, mais peut être que l'UE aurait dû prendre en compte bien plus tôt les intérêts économiques de la Russie. Peut-être que nous n'en serions pas arrivés là, écrit le journal.

Die Welt voit dans cet accord d'association un pas historique. L'UE a montré sa volonté d'accueillir les Ukrainiens au sein de l'Union et Kiev réaffirme sa volonté d'intégrer un jour l'UE. Mais en reportant l'accord de libre échange, l'Union Européenne a également fait des concessions envers la Russie. Malgré ses signes diplomatiques, il est peu probable que la Russie décide de ne plus armer les séparatistes. Ce dont l'Ukraine a besoin, ce n'est pas d'un accord d'association mais d'un soutien militaire.

La Süddeutsche Zeitung s'intéresse au référendum de demain sur l‘indépendance de l'Ecosse. On pourrait croire qu'il s'agit d'une affaire interne à la Grande-Bretagne, mais en cas de victoire du « oui », et si l'Ecosse devenait indépendante, ça deviendrait un problème européen voire mondial. Le Royaume Uni perdrait une part importante de son poids politique et, en étant amputé d'une partie de son territoire et de ses citoyens, sa voix pèsera également moins lourd dans les instances internationales. L'Union européenne de son côté devra éviter une « balkanisation » des îles Britanniques.