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Des données de la Bundeswehr disparaissent

Audrey Parmentier27 juin 2007

Des données de la Bundeswehr, l’armée allemande, données classées top secrètes, ont disparu. Voilà ce qu’a révélé le magazine « Report Mainz » lundi. Depuis, et parce que ces données datent des années 1999 à 2003 et qu’elles concernent les missions de la Bundeswehr à l’étranger, les spéculations vont bon train. S’agit-il vraiment d’un hasard ?

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C’est la question à laquelle la commission de défense du Bundestag va tenter de répondre mercredi prochain. Le président de cette commission Karl Lamers l’a promis : il remettra un rapport exhaustif sur ces données qui auraient disparu à la suite d’une panne technique. Une panne à laquelle ne croient ni le Parti de Gauche, ni les Verts, ni les Libéraux du FDP. Pour eux, ces informations ont été volontairement détruites pour des raisons politiques. Il faut dire que certaines de ces données pourraient porter sur le cas Murat Kurnaz. Celui que l’on surnomme le Taliban de Brême accuse les forces spéciales allemandes de l’avoir torturé en Afghanistan avant de le remettre aux forces américaines qui l’ont emmené à Guantanamo. Murat Kurnaz a été libéré et autorisé à revenir en Allemagne l’été dernier sous la pression de la chancelière Angela Merkel, alors que le gouvernement précédent, le gouvernement rouge-vert, aurait tout fait pour empêcher son retour. Une affaire qui fait l’objet de la commission d’enquête sur les services de renseignements depuis des mois. Or les données qui ont disparu portent sur le rôle des soldats d’élite des forces spéciales allemandes dans la lutte antiterroriste, en particulier en Afghanistan et au Kosovo.

Aujourd’hui un des portes parole du gouvernement a fait savoir que le BND, les services de renseignements, pourrait détenir une copie de ces données et que si c’était le cas, elle serait mise à disposition de la commission de défense. Cela dit, pour l’instant, le gouvernement n’a fait aucune déclaration sur le contenu des documents. Le ministre de la Défense, Franz Joseph Jung, a demandé à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire le plus rapidement possible.