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Des Turcs militent pour le "Non" au référendum

Eléonore d'Andlau-Hombourg
27 mars 2017

Les Turcs d'Allemagne sont appelés, lundi 27 mars, à se prononcer sur le référendum devant renforcer les pouvoirs du président Erdogan. Certains d'entre eux se sont engagés contre le projet de réforme constitutionnelle.

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Deutschland Abstimmung - Türkei-Referendum
Image : picture alliance/dpa/U. Deck

'Nous revendiquons une Turquie démocratique' (Gökay Sofuoglu) - MP3-Stereo

À partir de lundi, les citoyens turcs qui résident en Allemagne peuvent commencer à voter pour le référendum du 16 avril. Il s’agit de dire "oui" ou "non" à la réforme constitutionnelle initiée par Recep Tayyip Erdogan qui prévoit de renforcer ses pouvoirs. Dans plusieurs villes allemandes, une partie de la communauté turque a organisé la résistance et s'est lancée dans la pêche aux voix pour que  le "non" l'emporte.

 

« Toute femme turque qui tient à sa liberté doit voter non ! » 

 

Il pleut ce jour-là à Cologne, il n’y a pas beaucoup de monde sur la place Neumarkt, mais les gens qui se sont réunis ici sont tout à fait décidés: ils voteront "Hayir - non" à la consultation populaire organisée le 16 avril par le président turc Erdogan. Comme cette jeune femme Nurcihan Bas : « Toute femme turque qui tient à sa liberté doit voter non ! » 

Günay Capan a organisé cette manifestation. Son objectif, et celui des autres partisans du "non", est d’informer les citoyens et électeurs turcs : « Qui veut d’une dictature ? Mes amis qui sont partisans d’Erdogan se sentent agressés quand je suis critique à son égard. Mais ce qui est triste c’est que plus tu leur parles, plus tu remarques qu’ils sont mal informés. »  

L’organisation de telles initiatives reste un défi. Le référendum divise la société turque en Allemagne. Les tensions sont vives.

Deutschland Wahllokal Referendum Präsidialsystem Türkei
Image : Reuters/F. Bensch

N’étant pas en Turquie, les partisans du "non" ont l’avantage de pouvoir manifester sans être directement confrontés aux représailles d’État. Pourtant, ils ont peur. Dans la rue, sur les réseaux sociaux, dans les médias proches d’Erdogan, ils sont traités de terroristes ou de putschistes par les adeptes du système présidentiel.

  
Quelques initiatives percent cependant. Gökay Sofuoglu, président d’une association turque en Allemagne, explique que ses 50 000 adhérents se sont tous mis d’accord. Bien qu’étant une association apolitique il leur fallait réagir face à ce référendum, en se positionnant pour le "non". 
 

 

Cliquez sur l'image pour écouter le reportage de Sabrina Pabst et d'Eléonore d'Andlau-Hombourg.