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Deux opposants togolais inculpés

Noël Tadegnon (Lomé)13 mars 2013

Jean-Pierre Fabre, le leader de l'ANC, et Abass Kaboua, lui-aussi membre du collectif Sauvons le Togo, ont été inculpés dans le cadre de l'enquête sur les incendies des marchés de Kara et Lomé.

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Jean-Pierre Fabre, en septembre 2012 (EMILE KOUTON/AFP/GettyImages)
Jean-Pierre Fabre, en septembre 2012Image : AFP/Getty Images

Le chef de l'Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Pierre Fabre a été placé sous contrôle judiciaire avec Abass Kaboua, président d’un autre parti de l’opposition, le Mouvement des républicains centristes (MRC). Les deux hommes sont soupçonnés de "complicité de destruction de biens publics" et de "groupement de malfaiteurs", dans l'affaire des incendies des marchés de Lomé et de Kara.

Les deux leaders politiques ont passé toute la journée du mardi 12 mars à la gendarmerie. Les forces de l’ordre ont par ailleurs effectué une perquisition à leurs domiciles.

Le principal marché de Lomé, détruit par les flammes en janvier 2013
Le principal marché de Lomé, détruit par les flammes en janvier 2013Image : Radio Fréquence 1

Arrestations en série

Pour Patrick Lawson, vice-président de l’ANC, cette inculpation vise à "décapiter" l’opposition togolaise à l’approche des prochaines élections législatives :

« Concernant l'incendie, nous voudrions répeter à qui veut nous entendre : ce n'est pas notre moyen de lutte. Notre moyen de lutte, c'est ce que nous permet la Constitution. Pour nous la résistance, c'est être courageux face à la soldatesque. [...] Je crois qu'il y a derrière tout ça la volonté de décapiter les forces démocratiques, l'opposition. C'est en cela que nous trouvons que tout cela n'est pas sain. »

Plusieurs membres de l’opposition togolaise ont été arrêtés depuis le mois de janvier après des incendies qui ont emporté les marchés de Lomé et de Kara. Ils sont tous membres du collectif Sauvons le Togo.

Les élections législatives, initialement prévues en octobre, ont été reportées au premier trimestre 2013 par le président Gnassingbé. Toutefois, le scrutin a peu de chances d'avoir lieu avant fin mars.