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Discours d'Angela Merkel devant la Knesset

Audrey Parmentier18 mars 2008

Grande première pour un chef de gouvernement étranger: Angela Merkel va s'exprimer devant les députés de la Knesset. Quelques-uns ont déjà annoncé qu'ils boycotteraient le discours en allemand de la chancelière.

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Le président israélien Shimon Peres et la chancelière Angela MerkelImage : AP


Ce n'est pas la première fois qu'un haut responsable allemand s'exprime dans la langue de Goethe à la Knesset: les présidents Johannes Rau et Horst Köhler l'ont déjà fait, et leurs discours, en 2000 et 2005, avaient déclenché les foudres de certains députés israéliens. Angela Merkel, première chancelière à s'adresser au parlement de l'Etat hébreu grâce à une autorisation spéciale, n'échappe pas à la critique. Ils sont au moins 4, sur les 120 parlementaires, à avoir annoncé qu'ils ne participeraient pas à la séance exceptionnelle de cet après-midi. Pour eux, parler en allemand dans l'enceinte de la Knesset est un manque de respect vis à vis des survivants de l'holocauste. Une critique qualifiée de populiste par la majorité des autres députés qui jugent ce boycott complètement déplacé. D'ailleurs, il faut souligner que la chancelière a reçu un accueil particulièrement chaleureux en Israël.
Avant ce discours, Angela Merkel s'est entretenue avec plusieurs hommes politiques israéliens, et notamment avec le président Shimon Peres ainsi qu'avec le leader de l'opposition Benjamin Netanyahu. La chancelière a insisté sur la nécessité d'une meilleure coopération économique entre Israéliens et Palestiniens, seule manière selon elle, de relancer un dialogue politique. Elle a promis de veiller personnellement au développement du parc industriel de Jenine, en Cisjordanie, un projet qui devait servir de projet-pilote mais qui stagne depuis des années. Pour y remédier, le ministère allemand du développement a offert aux Palestiniens un crédit de 10,5 millions d'euros.
En revanche, Angela Merkel n'a pas abordé la question de la poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-est : elle a seulement affirmé qu'il s'agissait d'un dossier complexe. Le Hamas lui reproche par ailleurs de ne pas tenir compte de l'«holocauste» perpétré par l'armée israélienne dans la bande de Gaza, où des dizaines de Palestiniens ont été tués ces dernières semaines.