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Doha, une chance pour la Libye?

12 avril 2011

A Doha, au Qatar, le groupe international de contact se réunit pour une nouvelle recherche de sortie de crise.

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Soldats libyens devant une affiche du "Guide", Mouammar KadhafiImage : dapd

Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Turquie, plusieurs pays arabes (dont notamment le Qatar, la Jordanie et le Maroc) ainsi que des organisations internationales comme l'ONU, la Ligue Arabe et l'Otan composent ce groupe de contact international.

Ce n’est pas une tâche aisée qui attend ce groupe de contact, alors que les insurgés libyens ont réitéré leur refus catégorique d’un cessez-le –feu proposé par l'UA. Selon eux aucun accord n'est possible sans le départ immédiat du dictateur Mouammar Kadhafi. Plus de trois semaines après le début d'une opération internationale en Libye, la situation dans le pays reste préoccupante avant tout pour la population civile. Une mission de haut rang de l’Union africaine dimanche et lundi à Tripoli et Benghazi, a échoué à trouver une solution diplomatique au conflit entre le régime de Mouammar Kadhafi et les insurgés.

NO FLASH Libyen Außenminister Musa Kusa Mussa Kussa
L'ex-ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa KoussaImage : picture alliance/dpa

L’un des opposants le plus connu du pays, l’ex – ministre libyen des Affaires étrangères Moussa Koussa, a quitté son exil londonien ce mardi pour Doha où il participera à la rencontre. Auparavant il avait lancé un appel pressant à empêcher toute escalade de la violence en Libye:

J’appelle toutes les parties à empêcher une guerre civile et un bain de sang. La Libye deviendrait sinon une deuxième Somalie."

Libyen brennender Panzer von Muammar Gaddafi bei Adschdabiya
Un char de l'armée libyenne détruit par une frappe aérienne alliée près de la ville d'AjdabiahImage : dapd

Les insurgés comme de nombreuses chancelleries plaident pour le départ de Kadhafi. Mais le "Guide de la Révolution", le "Roi des rois" ne songe pas un instant à abandonner la partie, il menace même d’envoyer des «civils armés» à la rencontre de tous ceux qui sous un prétexte humanitaire oserait s’approcher de Misrata. Cette ville est assiégée et pilonnée depuis des semaines par les forces loyales à Kadhafi.

Face à la détermination de Mouammar Kadhafi, un autre opposant, Ali Aujali, ex ambassadeur de Libye aux Etats-Unis a déclaré:

"Il est exclu que les Libyens puissent accepter que la famille Kadhafi –ou une partie de sa famille – détermine l’avenir du pays. Kadhafi est un homme dangereux. Il ne doit en aucun cas rester."

Ce mardi Paris et Londres, les premiers à être intervenus dans le ciel libyen,ont pressé l'Otan d'intensifier ses raids pour stopper définitivement les attaques de l'armée de Kadhafi contre Misrata, dans l'ouest, et contre Ajdabiah, dans l'est libyen.

Auteur : Philippe Pognan
Edition : Ibrahim Tounkara