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Trump et les musulmans

Philippe Pognan
7 mars 2017

Donald Trump a signé lundi un nouveau décret interdisant pendant 90 jours l'entrée des Etats-Unis aux ressortissants de six pays musulmans.

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USA Trump signiert Durchführungsbeschluss zum Einreiseverbot
Image : Reuters/C. Barria

Le président américain Donald Trump et sa politique migratoire…

Plusieurs journaux commentent la nouvelle version du décret interdisant pendant 90 jours l'entrée des Etats-Unis aux ressortissants de six pays musulmans: l’Iran, la Syrie, le Soudan, -des pays "soutenant le terrorisme", selon le Département d’Etat- et la Libye, la Somalie, et le Yémen , des états "compromis par des organisations terroristes".

USA Religion Islam Islamic Center of America in Dearborn Michigan
La mosquée du Centre Islamique d'Amérique à Dearborn, dans l'état du Michigan.Image : AP

Selon la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung, cette seconde mouture du décret, amendée pour surmonter toute objection de la justice, reste très discutable. Des millions de personnes sont frappées par cette ’interdiction globale et arbitraire’ d’entrer aux Etats Unis, seulement en raison de leur passeport, critique le quotidien. En fait pour Trump, il s’agit de tout autre chose. Depuis sa campagne électorale, il n’a cessé  de proclamer haut et fort qu’il refuserait l’entrée de musulmans aux Etats-Unis- et cela pour une seule raison : parce qu’ils sont musulmans! Cet objectif explique ce décret : Trump veut tout simplement faire barrage à la religion musulmane. Le décret amendé reste faux et inconvenant !",  conclut le journal de Francfort…

 

Brouille entre Ankara et Berlin 

 

 Ces derniers jours Ankara a exprimé de vives critiques vis-à-vis de Berlin. Le président turc est allé même jusqu’à parler de "pratiques nazies" après l'annulation par des municipalités allemandes de meetings de campagne électorale turque en Allemagne. 

La chancelière Angela Merkel a réagi de manière moderée parlant de "comparaison absurde et déplacée" et conseillé  seulement à Ankara de "garder la tête froide". Une réaction louée par le quotidien Mannheimer Morgen: "Face à un personnage qui, depuis longtemps déjà, foule au pied les convenances politiques et le droit, il  serait faux de vouloir entrer dans une compétition d’injures mutuelles ou d’interdictions réciproques! C‘est celui qui enfreint les règles qui se couvre de honte, pas celui qui les respecte! " 

Angela Merkel Recep Tayyip Erdogan Bildkombo
Image : picture-alliance/dpa/Kappeler/DW

La Süddeutsche Zeitung elle, estime que la réaction de la chancelière s’est trop fait attendre: "Au cours des derniers mois, il aurait été nécessaire de critiquer ouvertement la politique de la Turquie ou de son président; mais Angela Merkel  a préféré un langage doucereux. Pourtant, au plus tard vendredi dernier, quand le ministre turc de la Justice a accusé l’Allemagne de méthodes 'fascistes', parce qu’il n’a pu tenir un discours de campagne électorale dans la ville allemande de Gaggenau, Angela Merkel aurait dû prendre position, critique l’éditorialiste. Le fait qu’elle se soit encore tue quand le président Erdogan a lui-même accusé le gouvernement allemand de „pratiques nazies“, est impardonnable !", juge la Süddeutsche