1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Droits de l'homme en Chine: Merkel critique

Anne Le Touzé28 août 2007

Au deuxième jour de sa visite en Chine, la chancelière allemande Angela Merkel a rencontré des acteurs emblématiques de la société civile. L’occasion d’aborder la délicate question des droits de l’homme.

https://p.dw.com/p/C2k0
Angela Merkel rencontre des étudiants à Nankin.
Angela Merkel rencontre des étudiants à Nankin.Image : AP

Malgré l’importante délégation économique qui l’accompagnait à Pékin, Angela Merkel n’a finalement pas hésité à parler des sujets qui fâchent. Sa rencontre avec des journalistes et blogueurs critiques envers le régime a d’ailleurs laissé aux défenseurs des droits de l’homme une impression positive. C’est le cas de l’ancien rédacteur en chef du Quotidien de la Jeunesse de Chine, Li Datong, limogé l'an dernier pour des raisons politiques :

« Elle est très proche du peuple. Elle a l’air de comprendre la situation en Chine et il n’a pas fallu lui expliquer grand-chose pendant l’entretien. Je trouve que l’on remarque vraiment que la chancelière allemande souhaite que les valeurs démocratiques se développent en Chine, et que les droits de l’homme et la liberté d’opinion soient améliorés. »

Li Datong est bien placé pour savoir qu’à un an des Jeux olympiques de Pékin, la Chine est encore loin d’être un pays qui garantit la liberté d’expression. Censure, pressions et arrestations de journalistes, blogueurs ou militants des droits de l’homme y sont monnaie courante. Alors que de plus en plus, le monde a les yeux rivés sur l’Empire du Milieu. C’est ce qu’a rappelé Angela Merkel lors d’un discours à l’Académie des Sciences sociales de la capitale. Un discours qui lui a permis d’aborder un autre volet de la politique chinoise : celle que mène Pékin en Afrique. Une politique qui ignore trop souvent le principe de bonne gouvernance cher aux Allemands. Angela Merkel :

« Nous prêtons une attention particulière aux partenariats entre la Chine et l’Afrique parce que nous craignons parfois que des matières premières puissent être achetées dans les pays africains sans aucun souci de bonne gouvernance ni d’une gestion durable de ces ressources. C’est un point que j’ai abordé avec les responsables politiques chinois. »

Sur le plan commercial, Angela Merkel est repartie de Pékin avec seulement trois contrats signés. Après un passage à Nankin, où se trouve un institut sino-allemand de sciences juridiques, la chancelière conclura demain au Japon sa tournée asiatique.