1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Dysfonctionnements dans l'enseignement allemand

Aude Gensbittel27 mars 2009

Les journaux reviennent sur un sondage de l’institut Allensbach sur la qualité de l’école et des enseignants. Si les critiques des parents envers les professeurs sont nombreuses, ils leurs reconnaissent aussi du mérite.

https://p.dw.com/p/HKru
Image : picture-alliance/ dpa

Les Allemands considèrent les enseignants incapables et surmenés, lit-on en Une de Die Welt. Les professeurs sont débordés, ils se plaignent trop et ne sont pas assez engagés. C'est là l'image qu'ont les pédagogues auprès des Allemands selon une récente étude. Mais la majorité de la population reconnaît aussi que les enseignants ont un métier épuisant et qui comporte beaucoup de responsabilités. Le travail de professeur ne demande pas seulement de maîtriser un savoir, remarque le journal, il exige aussi des connaissances en pédagogies et beaucoup de patience. Mais jusqu'à aujourd'hui, la formation des enseignants ne correspond pas aux véritables exigences du métier. Les universités produisent trop de jeunes enseignants qui ont certes réussi des examens théoriques, mais qui se retrouvent complètement dépassés par la réalité du travail.


Des classes trop grandes et beaucoup trop d'heures de cours qui sautent, titre de son côté la Frankufter Allgemeine Zeitung. On peut se demander si la réduction du nombre d'élèves dans chaque classe est vraiment la solution à tous les problèmes de discipline, écrit le quotidien. La première région qui a cédé à la pression des parents en ce sens est le Bade-Wurtemberg, avec les conséquences que l'on connaît : il n'y avait pas assez d'enseignants disponibles, et il a fallu en débaucher dans d'autres Etats régionaux. Les experts de l'éducation considèrent en général que la taille d'une classe joue un rôle moins important que la qualité du cours. Mais cette idée ne convainc visiblement pas la population.


La Frankfurter Rundschau regrette le manque de confiance chez les enseignants. Ils ont pourtant de quoi être fiers, estime le quotidien. Dans le classement des métiers selon leur prestige établi par Allensbach, les instituteurs arrivent depuis des années juste après les prêtres et les professeurs d'université – et bien sûr très loin devant les journalistes. L'étude qui vient d'être publiée montre que l'image générale des enseignants reste mauvaise, mais que si on demande aux parents de parler concrètement des professeurs de leurs enfants, alors leur image est beaucoup plus positive.