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Début du sommet de l'OTAN à Bucarest

Konstanze von Kotze2 avril 2008

Deus sujets seront au centre des débats : l'élargissement de l'OTAN et l'envoi de renfort en Afghanistan.

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Derniers préparatifs dans les jardins de l'ancien palais de Nicolae Ceaucescu, devenu parlement roumain.Image : picture-alliance/ dpa

Adhérera, n'adhérera pas... c'est là la question fondamentale que se posent l'Ukraine et la Géorgie. La question à laquelle doivent répondre les 26 pays membres de l'OTAN, dont les avis divergent fortement.

Alors que les Etats-Unis soutiennent fermement l'adhésion de ces deux pays, d'autres, notamment la France et l'Allemagne, s'y opposent. Deux raisons principales sont invoquées : la population ukrainienne elle-même refuse l'adhésion. La Géorgie quant à elle, se débat toujours avec les velléités sécessionnistes de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud... la faire entrer dans l'OTAN, reviendrait à y importer le conflit géorgien, selon un diplomate. Ne pas fâcher la Russie, viscéralement contre l'élargissement de l'OTAN à l'Est, est une autre explication. La chancelière allemande, Angela Merkel :


"Selon moi, pour qu'un pays puisse devenir membre de l'OTAN, il ne suffit pas que les autorités politiques du moment choisissent peut-être d'appuyer cette adhésion. Il faut qu'il existe un véritable soutien en faveur de cette adhésion, au sein de la population. Des pays qui sont emmêlés dans des conflits intérieurs ou régionaux ne peuvent pas devenir membres de l'OTAN. Nous sommes une alliance pour la défense de la sécurité, pas une alliance où les membres ont affaire avec leur propre sécurité"


A la différence de l'Ukraine et de la Géorgie, la Croatie et l'Albanie ne devraient pas rencontrer de problème pour entrer dans l'organisation. La Macédoine, cinquième candidate, risque quant à elle de se heurter au refus de la Grèce.

Par ailleurs, il sera aussi question, lors de ce sommet, de l'envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan. Des renforts, sollicités en particulier par le président américain Georges W Bush :


"Nous encourageons les autres membres de l'OTAN à envoyer des troupes supplémentaires. Ne pas vaincre les terroristes en Afghanistan, signifie les retrouver sur son propre sol"


Tous les pays membres ne semblent cependant pas prêts à répondre à cet appel, surtout lorsqu' il s'agit d'envoyer des troupes dans le sud de l'Afghanistan, particulièrement dangereux. Le premier ministre australien Kevin Rudd a ainsi d'ores et déjà annoncé qu'il jugeait "suffisant" l'engagement de son pays dans le conflit.