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ELECTIONS A LA GRECQUE...

Christophe LASCOMBES8 mars 2004
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Avec en première page une superbe photo couleur de Gianna Angelopous, la Présidente du Comité d'organisation des Jeux Olympiques, la Süddeutsche Zeitung parle de la fin d'une époque. C'est maintenant à la Nouvelle Démocratie de diriger la Grèce à l'aube des grandes restructurations dont elle a un besoin urgent. Le programme qui attend l'équipe de monsieur Karamanlis est rien moins que difficile. Outre la politique sociale et les incertitudes économiques, Athènes accueille dans moins de 5 mois les Jeux Olympiques. Des retards sont déjà pris dans l'accomplissement des travaux, le toit du grand stade n'est toujours pas terminé et les syndicats menés par le PASOK, le perdant des élections, annoncent déjà des grèves. Si les nouveau venus au pouvoir en Grèce ne résistent pas à la tentation de faire le grand ménage politique dans l'administration, alors ce ne seront pas seulement les Jeux qui sombreront dans le chaos, prédit le journal. Pour die Welt, la défaite de Georgios Papandreou est sévère, les électeurs ont voulu le changement et font désormais plus confiance aux conservateurs pour bien gérer les deux grands dossiers brûlants du moment : la participation de la Grèce aux réunions sur Chypre à la fin du mois de mars, même si l'on peut déjà être presque sûr que Grecs et Turcs ne parviendront pas à surmonter leurs divergences sur le statut de l'île qui doit devenir membre à part entière de l'Union européenne au 1er mai. Et puis, à cinq mois des Jeux Olympiques, l'épineuse question de la finition à temps de tous les projets de construction, dont les plus prestigieux sont le toit du grand stade olympique et la route du marathon. Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, par contre, le changement de pouvoir à Athènes n'aura aucun incidence sur la poursuite de l'intégration de la Turquie à l'Europe et sur les rapports gréco-turcs. Au contraire, Athènes est même devenu l'un des partisans de ce rattachement. Selon la version officielle de la Nouvelle Démocratie, l'Europe n'est pas un club exclusivement chrétien et elle aurait certainement bien besoin d'intégrer un peuple musulman. La question reste de savoir si cette prise de position est véritablement partagée par la base du parti, conclut le journal.