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Elle voulait montrer une autre Afrique

Bob Barry22 janvier 2016

Encore une fois de plus écrit le Journal Tageszeitung, la barbarie humaine a tué une jeune et courageuse photographe qui ne voulait que montrer - avec des images - l'avenir du continent Africain.

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Leila Alaoui französisch-marokkanische Fotografin
Image : artfactumgallery.com

Leila Alaoui a succombé à ses blessures après l'attaque terroriste sur l'hôtel Splendid et le Café Cappuccino dans la capitale burkinabè. Blessée, la jeune photographe a pourtant été immédiatement transférée dans un hôpital à Ouagadougou pour des soins intensifs, en attendant son évacuation sur Paris. Hélas, Leila Alaoui ne survivra pas commente le quotidien berlinois. Les blessures survenues au niveau des poumons et des reins étaient donc trop graves pour sauver la jeune photographe. C'est tragique écrit le journal Tageszeitung, qui rappelle d'il y a deux ans, une autre jeune photographe française a été tuée par des criminels en Centrafrique. La mort de Leila relance le débat sur les dangers du métier de photographe et son utilité dans des zones à risque. Des photographes comme Leila et Camille pouvaient au moins capturer quelques rares images, montrant aux européens l'humanisme en Afrique.

Les attaques terroristes pourraient empoisonner l'axe Ouaga- Abidjan.

Le Burkina Faso a lancé un mandat d'arrêt international contre Guillaume Sorro, l'actuel président de l'assemblée nationale ivoirienne pour complicité dans le putsch manqué. C'est un petit coup de force entre amis titre le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung. D'ailleurs, selon l'un des députés ivoiriens - proche de Guillaume Sorro, c'est tout simplement inamical de la part des nouvelles autorités burkinabès. Associer Guillaume Sorro au coup de force militaire manqué était déjà inacceptable souligne le journal. Lancer un mandat d'arrêt contre lui est certainement la goutte d'eau qui risque de faire déborder le vase. Le Burkina Faso est donc passé à l'offensive parce qu'il en n'a marre des interférences. Ouagadougou ne veut non plus se laisser dicter sa politique intérieure. Mais il faut être prudent écrit Frankfurter Allgemeine Zeintung, car il y a cinq millions de Burkinabè qui vivent en Côte d'ivoire. En plus Guillaume Sorro fait partie - sans aucun doute - des figures emblématiques de la rébellion ivoirienne soutenue par l'ancien président déchu, Blaise Compaoré. Les hommes de Guillaume Sorro avaient plongé la Côte d'Ivoire, dans une guerre civile à partir de 2002. Le conflit armé a fini par aboutir à l'arrivée au pouvoir d'Alassane Ouattara, l'actuel patron de Guillaume Sorro.

Elfenbeinküste Präsident Alassane Ouattara
Image : Getty Images/L. Venance

Dominic Ongwen, ancien chef de guerre ougandais de la LRA devant la CPI.

Selon un procureur de la Cour pénale internationale, Dominic Ongwen était "le fer de lance" de la sanguinaire rébellion de l'Armée de résistance du Seigneur en Ouganda. Il était le n°2 de la rébellion conduite par Joseph Kony. Devant la CPI, Dominic Ongwen doit répondre de 70 chefs d'accusations de crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Selon les Nations-unies, la LRA a tué plus de 100.000 personnes et enlevé plus de 60.000 enfants. Pour le journal, die Welt, Dominic Ongwen, ex-enfant soldat, doit aussi répondre des actes d'esclavage sexuel, de meurtre et d'enrôlement d'enfants soldats. Pour des raisons de sécurité, dix de ces accusations n'ont pas été dévoilées, par les juges. Cependant, le journal Neue Züricher Zeitung rappelle qu'ils sont nombreux ceux qui estiment que les sanctions doivent être élargies aux complices et autres commanditaires autour du gouvernement de Yoweri Museveni. Ce dernier qui connait les dirigeants rebelles de la LRA est au pouvoir depuis plus d'un quart de siècle.

Niederlande Dominic Ongwen
Image : picture alliance picture alliance/dpa/M. Kooren dpa/P. Dejong