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En RDC, le pouvoir promet de déserrer l'étau

30 décembre 2011

Deux semaines après la proclamation des résultats définitifs de l'élection présidentielle, la tension n'est pas retombée en RDC. Le pouvoir est accusé par la presse et les opposants, d'atteintes diverses aux libertés.

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Etienne Tshisekedi s'est autoproclamé présidentImage : picture-alliance/dpa

Le principal parti de l'opposition, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), dénonce un blocus autour de la résidence de son leader, Etienne Tshisekedi. Celui-ci a reçu jeudi la visite d'une délégation de la mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC, la Monusco. De son côté, le gouvernement congolais a décidé d'assouplir les mesures de sécurité autour de la résidence de l'opposant Etienne Tshisekedi.

Depuis l'annonce des résultats provisoires de la présidentielle, l'UDPS dénonçait une présence inhabituelle de militaires des deux côtés de la rue où habite l'opposant, à Kinshasa. Certains proches d'Etienne Tshisekedi avaient alors été soit empêchés d'accéder à son domicile, soit soumis à des contrôles.

Le pouvoir s'explique, l'opposition persiste

Ces dénonciations se sont renforcées lorsque l'UDPS a annoncé que son leader, qui rejette la victoire annoncée de Joseph Kabila, allait prêter serment au stade des Martyrs de Kinshasa. Le stade et les accès au domicile de Tshisekedi avaient alors été systématiquement verrouillés par un lourd dispositif sécuritaire.

Le gouvernement a expliqué cette mesure par la présence supposée, parmi les partisans de l'opposition, d'individus armés voulant orchestrer des troubles à l'ordre public. Argument rejeté par les opposants. Ceux-ci auraient récemment rencontré le ministre de l'Intérieur, Adolphe Lumanu Mulenda, qui leur a promis un allègement de ce qu'ils ont dénoncé comme étant un blocus.

Wahlen in Kongo 28.11.2011
Des violences avaient suivi l'annonce de la victoire de Joseph KabilaImage : picture-alliance/dpa

Atteintes répétées à la liberté de presse

En dehors de l'opposition, la presse congolaise dénonce elle aussi des atteintes croissantes aux libertés depuis le double scrutin du 28 novembre. Dans son rapport annuel publié jeudi, l'ONG Journaliste en danger dit avoir « recensé et documenté au moins 160 cas d'atteintes diverses à la liberté de la presse ».

Journaliste en danger Reporter ohne Grenzen Büro im Kongo Zwischen Anspruch und Wirklichkeit: Mangelhafte Pressefreiheit in der Demokratischen Republik Kongo
Le siège de l'ONG Journaliste en dangerImage : DW

Près de la moitié de ces atteintes sont enregistrées pendant la période électorale, martèle l'organisation. Journaliste en danger a lancé un appel aux autorités congolaises en vue de déserrer l'étau.

Ecoutez ci-dessous, les propos du ministre de l'intérieur Adolphe Lumanu et ceux du secrétaire général de l'UDPS Jacquemain Chabani recueillis par notre correspondant à Kinshasa, Saleh Mwanamilongo.

Auteur : Fréjus Quenum
Edition : Sandrine Blanchard