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En reportage au Nigeria

11 janvier 2013

Pendant une semaine, Katrin Gänsler et Jan-Philipp Scholz ont interviewé, photographié et tourné dans le delta du Niger. Quels étaient les défis de leurs recherches ?

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Katrin Gänsler avec des partenaires d'interview
Katrin Gänsler avec des partenaires d'interviewImage : DW/J.-P. Scholz

Katrin Gänsler :

« Le plus grand défi a été de ne pas tomber nous-même dans l'engrenage de la 'machine à faire du fric pétrolière'. Tout le monde, dans le delta du Niger, veut avoir sa part du gâteau. Et on se fiche de l'origine de l'argent. Rien n'est apparemment gratuit. Par ailleurs, cette région m'a montré une fois de plus à quel point le Nigeria est divisé. Quand on est né et qu'on a grandi dans le nord, on ne parle pas avec les gens du Sud. Les deux parlent anglais mais ils ne se comprennent pas. Il n'y a pas de sentiment d'appartenance commune au Nigeria. »

Reporter DW Jan-Philipp Scholz
Reporter DW Jan-Philipp ScholzImage : Katrin Gänsler

Jan-Philipp Scholz :

« Après chaque entretien, chaque interview, on reste avec le sentiment qu'on ne pourra jamais vraiment percer à jour la situation embrouillée du delta du Niger. D'un côté, les puissants, les profiteurs font preuve d'un cynisme à la limite du supportable. De l'autre côté, chez les perdants, c'est un mélange de colère et d'amertume. Tout tourne autour de la même chose : l'argent facile. Et même les soit-disants "bons" - les activistes et militants environnementaux - demandent généralement quelle "compensation" on va leur fournir en échange de leur témoignage. Pas facile, dans ces conditions, de garder espoir par rapport à l'avenir de la région. »