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Pas de répit pour les Syriens

Philippe Pognan16 février 2016

A partir du territoire turc, l'armée turque bombarde les positions tenues par les milices kurdes syriennes, derrière la frontière turco-syrienne, près de la ville d'Azaz , dans la province d'Alep.

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Syrien Türkische Luftangriffe auf die kurdische PKK
Image : picture-alliance/AA

Plusieurs journaux thématisent ces opérations militaires de la Turquie.

"La situation en Syrie devient de plus en plus compliquée, constate le quotidien Leipziger Volkszeitung : les mêmes groupes kurdes qui sont considérés par les Etats-Unis comme des 'partenaires' dans la lutte contre ‘l'Etat Islamique', ne sont, aux yeux d'Ankara, que des ''terroristes''. Mais une intervention unilatérale de la Turquie contre les Kurdes syriens serait une stratégie très risquée qui pourrait même aboutir à une confrontation avec la Russie!", redoute l'éditorialiste.

Syrien Luftangriff auf MSF Krankenhaus in der Provinz Idlib
La Syrie est détruite chaque jour un peu plus. Ici: les vestiges d'un hôpital visé par un raid aérien dans la province d'IdlebImage : Getty Images/AFP

"Parmi les nombreuses lignes de front qui séparent les différents belligérants sur le champ de bataille qu'est la Syrie, la plus dangereuse actuellement est celle entre la Russie et la Turquie", estime pour sa part la FAZ , la Frankfurter Allgemeine Zeitung. " Le président russe n'a pas oublié le 24 Novembre, jour où l'armée turque a abattu un avion de combat russe; Vladimir Poutine n'en a pas encore fini avec ses mesures de représailles contre le président turc Recep Tayip Erdogan. Ainsi des avions de combat russes ont interrompu, la semaine dernière, l'acheminement du ravitaillement venant de Turquie et destiné au rebelles; ce sont les Kurdes syriens qui en ont tiré profit. Et maintenant, la Turquie, pays membre de l'OTAN, menace de lancer une opération militaire en Syrie, pour que les Kurdes syriens ne prennent pas le contrôle de la ville frontalière d'Azaz. Ce serait jouer avec le feu!", conclut le journal de Francfort qui est persuadé que "Poutine n'attend que la prochaine opportunité pour poursuivre ses actions punitives"…

Türkei erwägt die Entsendung von Bodentruppen nach Syrien
Le gouvernement turc à Ankara songe à envoyer son armée sur le terrain en SyrieImage : picture alliance/AA/Str

Le débat sur les réfugiés se poursuit lui aussi

Alors qu'une grande partie des réfugiés qui rejoignent l'Europe proviennent de Syrie pour fuir la guerre, le débat sur l'accueil de ces réfugiés se poursuit jour après jour, en Allemagne comme dans les autres pays de l'Union européenne.

Grenze Türkei Syrien Flüchtlinglager bei Kilis
Camp de réfugiés syriens près de Kilis à la frontière turco-syrienneImage : picture alliance/ZUMA Press/

"Jeudi et vendredi se tient le prochain sommet de l'Union européenne et on doit s‘attendre à ce que les autres Européens prennent position contre Angela Merkel et son programme de répartition des réfugiés dans les différents pays membres", souligne le quotidien Die Welt. "Jamais dans l'histoire de l'Union européenne, la République Fédérale n'a été aussi isolée qu'aujourd'hui", poursuit l'éditorialiste qui conclut : "l'entêtement de la chancelière Angela Merkel en est en grande partie responsable!"

La Süddeutsche Zeitung remarque : "Aussi injuste que cela soit, la parole d'Angela Merkel Nous y arriverons ! a été ressentie dans de nombreux Etats membres, comme une nouvelle variante de la politique hégémonique de Berlin. Toute seule, la République fédérale ne pourra pas poursuivre sa politique des frontières ouvertes! Pas contre des partenaires pour qui la crise des réfugiés est avant tout le problème des Allemands ! C‘est lamentable, mais lamenter ne sert à rien ! ", conclut le quotidien de Munich.

Deutschland Merkel PK mit Poroschenko in Berlin
La chancelière allemande Angela Merkel est de plus en plus isolée face à la gestion du dossier des réfugiés dans l'Union européenneImage : Reuters/H. Hanschke