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Encore un sommet de la dernière chance !

8 décembre 2011

Les chefs d'États et de gouvernements ont rendez-vous à Bruxelles pour un sommet crucial. Alors que tous les États de la zone euro, y compris l'Allemagne, risquent une dégradation de leur note souveraine.

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Nicolas Sarkozy et Angela Merkel avant le sommet de Bruxelles
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel avant le sommet de BruxellesImage : picture alliance/dpa

L'ambiance est plutôt pessimiste avant le lever de rideau. En effet, rares sont ceux qui croient à une solution globale, à commencer par l'Allemagne qui a de nouveau répété qu'il ne fallait pas s'attendre à un miracle mais Berlin est coutumier de ce genre de déclaration. Pas de miracle sans doute au vu des divergences entre les États. Notamment sur la question des eurobonds ou de l'intervention de la Banque centrale européenne pour aider les États endettés. Berlin y est opposé, la France est pour mais la chancelière Angela Merkel pourrait être forcée à terme d'avaler cette grosse couleuvre sous la pression des marchés qui réclament des mesures concrètes.

En effet, le projet d'une union budgétaire « à l'allemande » avec l'inscription de la règle d'or plafonnant les déficits est sur le papier une belle idée mais comme sa mise en œuvre nécessitera une réforme des Traités, cela n'arrivera pas au mieux avant mars-avril. Autant dire que les marchés n'auront pas la patience d'attendre.

Le Premier ministre britannique David Cameron va-t-il risquer de faire échouer le sommet européen?
Le Premier ministre britannique David Cameron va-t-il risquer de faire échouer le sommet européen?Image : dapd

Londres met du sel sur la plaie

Enfin, il y a la Grande-Bretagne sur qui on peut toujours compter quand ça va mal pour charger la barque européenne. Le Premier ministre David Cameron a affirmé qu'il n'accepterait une réforme de la Constitution qu'en échange d'un rapatriement à Londres de compétence de Bruxelles, notamment sur les services financiers puisque Londres est une place financière de première importance.

Voilà pour le contexte et les amabilités. Mais si tout va mal, alors Paris et Berlin pourrait pousser les feux d'une réforme à 17, c'est-à-dire uniquement au sein de la zone euro. Ce qui ne ferait que diviser encore plus les Européens. C'est dire que nous nous préparons à un sommet long, tendu mais aussi passionnant.

Auteur : Jean-Michel Bos
Edition : Kossivi Tiassou