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Entrée en vigueur du plan de sauvetage gouvernemental pour les banques allemandes

20 octobre 2008

A Berlin, la Chancelière Angela Merkel et sa coalition gouvernementale ont fixé les dernières modalités de l’aide publique dont les banques allemandes peuvent bénéficier à partir de ce lundi.

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Ministres sociaux- démocrates et chrétiens- démocrates ont finalement pu s’accorder sur les derniers détails du plan de sauvetage d'un volume global de 480 milliards d'euros. Un plan voté vendredi par le Parlement allemand et ratifié par le président de la République Horst Köhler à l’issue d’une procédure accélérée.

Outre la limitation des salaires annuels des directeurs de banques en difficulté à 500 000 euro maximum,-(sauf cas particulier)-, gratifications et bonis seront supprimés et les versements des dividendes ne pourront être versés qu’au seul profit du fonds de secours, aussi longtemps que durent les mesures d’assainissement de l’institut financier. L'aide maximale possible pour chaque banque est limitée à 10 milliards d’euros, l’acquisition de positions à risques limitées à 5 milliards. Et le gouvernement fédéral entend exercer un droit de regard et de contrôle sur la gestion des instituts demandeurs d’aide. Hier soir, encore le ministre allemand des Affaires étrangères Frank Walter Steinmeier a déclaré que le gouvernement veillerait de près à ce que l’argent des contribuables soit employé à bon essien:

"Nous regarderons de près ce qu’ils font, c’est la lecon que nous tirons de cette crise et que nous devons tirer ."

Les banques en difficulté peuvent demander soit des garanties sur des prêts à court terme (moins de 36 mois) qu'elles voudraient contracter auprès d'autres banques - poste pour lequel Berlin a prévu 400 milliards d'euros - soit une recapitalisation, sous la forme d'une prise de participation de l'Etat, poste pour lequel Berlin a alloué 80 milliards d'euros.

Plusieurs banques régionales publiques comme des instituts privés ébranlés par la crise financière envisagent de demander conjointement l'aide de l'Etat, afin de ne pas faire ressortir les difficultés particulières de telle ou telle banque. Les représentants de plusieurs banques sont actuellement réunis pour examiner

les mesures proposées et définir la meilleure marche à suivre . La Bayern LandesBank , la banque publique régionale de Bavière a été la première à annoncer vouloir bénéficier de l'aide de l'Etat. Selon le quotidien Süddeutsche Zeitung de ce lundi, le besoin de financement de la Bayern Landesbank se situerait entre 3 et 5 milliards d'euros.

Ce lundi aussi le gouvernement allemand a chargé

l'ancien chef économiste de la BCE, -la Banque centrale européenne-, Otmar Issing, de présider une commission devant réfléchir à une réforme des règles en vigueur pour les marchés financiers internationaux.

Auparavant la Chancelière Angela Merkel avait proposé la nomination à ces fonctions de l'ancien président de la Bundesbank ,- la Banque Centrale allemande,- Hans Tietmeyer. Mais ce dernier avait décliné l'offre après une brève mais vive polémique, en raison d'un poste de contrôleur occupé par Hans Tietmeyer auprès de la banque Hypo Real Estate, la principale victime jusqu'ici de la crise financière en Allemagne, et qui en raison d’une mauvaise gestion a dû récemment être sauvée à deux reprises de la faillite.