EON capitule dans la bataille pour Endesa
3 avril 2007EON a donc fini par capituler, mais pour Wulf Bernotat, le patron du géant allemand, c’était la seule issue possible:
"il faut être réaliste. En plus d’un an la situation a évolué. Il faut donc en tirer les conséquences. C’est ce que nous avons fait."
Ces conséquences, elles ont pris la forme d’un compromis qui pour EON se résume un peu au dicton "un tiens vaut mieux que deux tu l’auras." En clair EON renonce à prendre le contrôle d’Endesa , il capitule devant l’Italien ENEL et l’Espagnol Acciona, en échange de quoi il acquiert une large participation aux activités d‘Endesa en Espagne, en Italie, en France, en Pologne et en Turquie. Le tout pour une valeur de 10 milliards d’euros. Un lot de consolation qui permettra au groupe allemand de devenir le numéro quatre en Espagne et en Italie, et même le numéro trois en France. A Berlin le gouvernement a exprimé aujourd’hui l’espoir que l’accord conclu soit rapidement mis en oeuvre. Mais le dossier n’est pas clos pour autant. Le gouvernement espagnol s’est toujours montré très hostile au rachat d’Endesa par EON et a multiplié les obstacles pour empêcher cette prise de contrôle. Cela lui vaut précisément d’être traduit devant la cour européenne de justice par la commission européenne de Bruxelles pour entrave à la libre concurrence. Les investisseurs attendent maintenant de voir quelle sera la prochaine cible potentielle du groupe énergétique allemand, et dans l’immédiat le compromis trouvé lui profite en bourse: l’action EON a gagné 7% mardi matin à la bourse de Francfort.