Etiquetage obligatoire sur les aliments
18 mars 2010Il n’y aura pas d’étiquetage en vert, en jaune ou en rouge ! Le Parlement européen a rejeté cette semaine un système de code de couleurs multiples censé expliquer au client le contenu des aliments. La couleur verte, par exemple, indique une faible quantité de nutriments . Le projet n'a pas emballé l’eurodéputé allemande Renate Sommer, la rapporteuse du projet au parlement européen:
« Prenons l’exemple du Coca Light, explique-t-elle, comme il est composé à base d’édulcorants et qu’il ne contient pas de sucre, il se verra donc attribuer une étiquette verte en ce qui concerne sa teneur en sucre. À l’inverse, un jus de pomme qui contient naturellement du sucre sera étiqueter de couleur rouge. »
Modèle britannique
Pourtant au Royaume-Uni, ce système existe déjà et de nombreuses associations de consommateurs européennes voulaient que toute l'Europe adopte ce code. Íl permettrait au consommateur d’opter pour une alimentation saine et donc aussi de lutter contre l’obésité. Alors pas d'étiquetage tricolore, mais les députés européens cherchent quand même à protéger et informer le consommateur : ils voudraient que l’origine géographique des produits alimentaires soit clairement indiquée par exemple sur la viande de volaille ou encore les produits laitiers. On aurait alors à chaque fois, "le beurre belge", "le poulet français" ou "le fromage frais allemand". Une forme de protectionnisme alimentaire soutenu par les conservateurs britanniques notamment mais pas au goût de tout le monde, Ni la commission, ni la rapporteuse du projet ne soutiennent cette proposition. Le Parlement tranchera en mai prochain.
Etiquetage nutritionnel
Au final, les Eurodéputés ont décidé de rendre obligatoire un étiquetage nutritionnel unique des aliments et des boissons non alcoolisées. Ca veut dire que sur chaque paquet figureront les 5 nutriments essentiels du contenu. Les clients connaitront désormais les apports journaliers en glucides, en lipides, en acides gras et en sel contenus dans le produit qu'ils consomment. Un premier pas dans la transparence alimentaire mais on peut tout de même regretter le système plus simple et plus parlant du code de couleur...