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Etude PISA: l'Allemagne peut - encore - mieux faire

Audrey Parmentier4 décembre 2007

Selon l'étude PISA, l’Allemagne tient le 13ème rang des pays les plus performants en sciences naturelles. Mais les tests révèlent toujours de grandes lacunes en lecture, et d’importantes différences de niveaux.

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Nele, une des élèves allemandes qui a participé aux tests PISA, observe le nombe Pi au Mathematikum de GiessenImage : AP

L'étude PISA, c'est une batterie de tests proposés tous les trois ans à des élèves de quinze ans dans les pays de l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques. En 2000, les élèves allemands étaient arrivés en 20ème position de cette étude, qui révélait notamment qu’un quart d'entre eux n’étaient pas capables de comprendre un texte simple. Suite à ces résultats catastrophiques, de nombreuses mesures ont été prises. Il a été question d’écoles ouvertes toute la journée ou encore de standards de niveau valables dans toute l’Allemagne pour réduire les disparités régionales, elles aussi pointées du doigt par les tests.

Sept ans après, les résultats des élèves allemands se situent dans la moyenne internationale, voire au-dessus en ce qui concerne les sciences naturelles, grâce à un enseignement très concret de cette matière, mais les problèmes de compréhension de texte demeurent. Jürgen Bos est coordinateur de l’étude IGLU qui porte sur la lecture en primaire :

« Il faut absolument encourager la lecture au collège, et ce dans toutes les matières. Or nos enseignants n’ont pas la formation adéquate. Le professeur de mathématiques pense que l’enfant n’est pas bon en maths, alors qu’en fait, il est incapable de lire l'énoncé de l’exercice. Il faut donc changer cela dans les classes de collège. Sinon, les élèves et tout particulièrement ceux qui sont les moins compétents, ne pourront rien apprendre de plus pendant ces 4 années. »

L’étude révèle également de grandes différences de performance entre les élèves. Plus que dans tous les autres pays industrialisés, leur origine sociale détermine leurs résultats, un phénomène accentué, selon Marianne Demmer, vice-présidente du syndicat d’enseignants Education et Sciences, par le fait que l’enfant dès l’âge de 10 ans est orienté en fonction de ses résultats vers le lycée, le bac technique ou encore, vers un apprentissage :

« Notre syndicat est persuadé que la répartition des élèves entre les différentes écoles ne fait qu’aggraver les handicaps qu’ils ont déjà de par leur origine sociale. De nombreux enfants issus de l’immigration ou de familles modestes sont envoyés dans des collèges professionnels, où l’environnement ne leur permet pas de développer leur potentiel. »

Selon l’étude PISA de cette année, les enfants issus de l’immigration ont, en moyenne, un retard de 2 ans et demis sur les autres.