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Face au terrorisme, Berlin doit garder son sang-froid

Philippe Pognan
21 décembre 2016

Le drame qui s’est déroulé lundi soir sur un marché de Noël en plein centre de Berlin, un attentat au camion bélier qui a fait 12 morts et plus d'une quarantaine de blessés, continue de préoccuper les Allemands.

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Begegnungschor Berlin Gedächtniskirche Weihnachtsmarkt Anschlag Berlin
Image : picture-alliance/dpa/B.Petersen

"Des gens sont morts ou ont été blessés à Berlin, parce qu’un terroriste incroyablement brutal et plein de haine aveugle a voulu émettre un signal, écrit la Frankfurter Rundschau. C’est l’essence même du terrorisme: commettre des actions dans un but politique ou religieux en méprisant profondément toutes les valeurs humaines fondamentales. Les terroristes atteignent leur objectif qui est de terroriser une grande partie de la population. Et ils plongent aussi d‘autres personnes dans des fantaisies de violence, de haine et de colère aveugle contre tout ceux qui semblent différents, étrangers. Le plus gros défi à relever pour les partis politiques pour l’année électorale 2017 sera d’éviter de se laisser influencer par les trublions populistes et de ne pas adopter leurs recettes extrémistes, selon le quotidien de Francfort. Ils doivent bien plus de manière responsable trouver un juste équilibre entre revendications de sécurité, responsabilité sociale et  libertés civique"...

Deutschland 'Je suis Berlin' an der Kaiser-Wilhelm-Gedächtniskirche
"Je suis Charlie", "Je suis Berlin", peut-on lire parmi les fleurs déposées sur le lieu de l'attentat près de l'église du SouvenirImage : Getty Images/AFP/C. Bilan

"La semence terroriste commence un peu partout  à porter ses fruits vénéneux dans les pays occidentaux, avec sa moisson de dissensions, de divisions et de désintégration", constate l’autre grand quotidien de Francfort, la Frankfurter Allgemeine Zeitung. "Si la grande coalition au pouvoir en Allemagne réagit avec calme à l’arrivée du Jihad - de la "Guerre sainte" - sur les marchés de Noël allemands, les nombreux autres pays membres de l’Union européenne qui s’opposent à l’accueil de migrants se voient déjà, eux, renforcés dans leur convictions..."

Russland Treffen zwischen Russland, Iran und Türkei in Moskau
Le ministre turc des Affaires étrangères,Mevlut Cavusoglu(à g.) et son homologue russe Sergei Lavrov à Moscou le 20 décembreImage : picture-alliance/dpa/M. Shipenkov

Une nouvelle alliance pour la Syrie 

Les chefs de la diplomatie de la Russie, de l'Iran et de  la Turquie ont adopté mardi à Moscou un texte visant à mettre fin au conflit en Syrie.

Les trois pays se sont en tout cas engagés à œuvrer à la mise en place d'un cessez-le-feu dans l'ensemble du pays et à organiser des négociations de paix au Kazakhstan. Pour Moscou, Téhéran et Ankara, la priorité doit être de lutter contre le terrorisme, pas d'orchestrer un changement de régime à Damas. "Pourquoi Erdogan est-il donc de la partie et qu’attend-il de cela?" s’interroge la taz, die tageszeitung. Et le quotidien de Berlin fournit lui-même des éléments de réponse: "Le président turc sait que les jihadistes qu’il soutenait jusqu’ici ne sont plus en mesure de faire chuter Assad militairement. Erdogan a dû accepter ce revers et constater aussi que ces mêmes jihadistes n’hésitent pas à répandre la terreur en Turquie également ! Et pour éviter que ces terroristes jihadistes ne s’activent encore davantage dans son pays, il a besoin d’un compromis politique, qui donne un tant soit peu de liberté de mouvement aux Sunnites en Syrie..." 

Tayyip Erdogan
Recep Tayyip Erdogan, le 3ème homme de la nouvelle alliance pour la SyrieImage : Getty Images/AFP/A. Altan