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Femmes et familles...

Christophe Lascombes21 juin 2013

La presse allemande s'intéresse à deux études importantes: celle réalisée par le gouvernement allemand sur sa politique familiale. La seconde, réalisée dans le monde entier par l'OMS sur les violences faites aux femmes.

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La famille est la cellule sociale la plus précieuse de la société humaine
La famille est la cellule sociale la plus précieuse de la société humaineImage : picture-alliance/dpa

Disons-le tout de suite : les violences faites aux femmes sont quotidiennes, dans le monde entier, explique Die Welt, dans un long article consacré à cette étude. Les violences les plus fréquentes viennent du partenaire, 30 pour cent de toutes les femmes de plus de 15 ans sont victimes au moins une fois dans leur vie de violences physiques ou sexuelles dans le cadre d'une relation. Si l'on compte tous les types de violences contre les femmes, les États africains arrivent en tête avec 46 %, alors que l'Europe n'a « que » 27 %. Pour l'OMS, ce problème atteint maintenant une dimension épidémiologique.

Le quotidien revient également sur l'étude concernant la politique familiale de l'Allemagne et remarque que les prestations des femmes au foyer sont tout aussi précieuses que celles des femmes qui suivent une carrière professionnelle.

Gewalt gegen Frauen Symbol
Les violences contre les femmes sont condamnables, dans toutes les sociétés du mondeImage : picture-alliance/dpa

Plus de 200 milliards d'euros par an, voilà ce que coûte en gros cette politique chaque année à l'Allemagne, lance la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Les chercheurs mandatés par le gouvernement de Berlin devaient examiner à la loupe toutes les facettes de cette politique familiale. Le résultat : ses 156 instruments - il s'agit là de différentes allocations et des allégements d'impôts notamment - sont non seulement indispensables, mais de plus parfaitement efficaces. Au vu de la situation démographique actuelle, la FAZ doute de cette efficacité.

Berlin ne parle que d'argent, lance la Süddeutsche Zeitung. Nous devrions plus nous inspirer de la France et de la Scandinavie qui brillent avec une large gamme de services aux familles et des modèles de travail familio-compatibles. Chez nous, les parents doivent encore se battre pour obtenir une place dans un jardin d'enfants et les entreprises allemandes perpétuent une culture anachronique de la présence au poste de travail.

PK Bundesfamilienministerin Schröder und Bundesfinanzminister Schäuble
Si Berlin s'accorde un satisfecit dans sa politique familiale, dans la réalité la situation n'est pas si roseImage : picture-alliance/dpa

Aucun autre pays d'Europe ne dépense autant d'argent dans ce domaine, constate die tageszeitung. Pourquoi tout cet argent ne suffit-il pas à permettre à toutes les familles de vivre décemment, à augmenter la natalité et à donner aux femmes les mêmes chances que les hommes sur le marché du travail ? Les experts de l'OCDE ont dit depuis longtemps que les familles n'ont pas besoin prestations financières, mais surtout d'infrastructures adaptées, d'écoles dignes de ce nom et d'employeurs sachant faire preuve de flexibilité, conclut le quotidien de Berlin.