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Fin de l'entente cordiale au Niger

Eric Topona16 juin 2014

Après plusieurs tentatives infructueuses, l'opposition a enfin été autorisée à organiser hier une manifestation à Niamey, la capitale. Une marche pacifique à laquelle ont pris part des milliers de Nigériens.

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Une image du passé: le président Mahamadou Issoufou (à dr.) salue le président du MDN Hama Amadou (en avril 2011 à Niamey)Image : BOUREIMA HAMA/AFP/Getty Images

En organisant cette manifestation, l'opposition nigérienne a voulu montrer sa capacité de mobilisation. Les manifestants ont demandé aux autorités de ''respecter les libertés publiques'', mises en péril selon eux. Ils exigent en outre la libération, ''immédiate et sans conditions'', de tous les détenus politiques. Une allusion à l'arrestation d'une quarantaine de militants du MODEM/Lumana, le Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine, le parti de l'opposant Hama Amadou. Ce bras de fer entre le pouvoir et l'opposition inquiète à Niamey. Boubakar Diallo est le Directeur de publication de l'hebdomadaire nigérien ''Libération''. Il souhaite une médiation étrangère, pour trouver une solution à la crise politique dans son pays :

"Tout ça est lié à des problèmes de personnes, qui ne vont pas dans l'intérêt général. Donc nous sommes très inquiets. Nous pensons que c'est au pouvoir de se ressaisir. Les deux parties restent campées sur leur position. Il faut peut-être que l'Union africaine ou la communauté internationale établissent une médiation pour les ramener à une même table et qu'on puisse travailler au Niger."

Accusations mutuelles

La situation politique au Niger s'est fortement détériorée ces derniers mois. On se souvient que le 14 mai dernier, le domicile de Mohamed Ben Omar, un député de la majorité, a été attaqué par des hommes non identifiés. De même que le siège du PNDS, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme au pouvoir, a lui aussi été attaqué. Le pouvoir accuse donc son principal rival d'avoir commandité cette attaque. En retour, Hama Amadou se dit victime d'un harcèlement, avec pour objectif de le disqualifier pour la prochaine élection présidentielle, prévue en 2016.