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Fini de rire

Christophe Lascombes30 juillet 2009

Le SPD, qui tire les premières conséquences de l'affaire Schmidt et les chiffres inquiétants de la natalité en Allemagne, voilà les deux sujets qui font les premières pages des journaux allemands aujourd'hui.

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Plus décidé que jamais, Frank-Walter Steinmeier (SPD) se lance dans la course à la chancellerie...Image : picture-alliance/ dpa

Les nouvelles statistiques, défavorables, de la natalité en Allemagne n'affolent pas la Süddeutsche Zeitung. Certes, le taux de natalité est tombé, mais 20 pour cent seulement des femmes de moins de 40 ans n'ont pas d'enfants. Donc une femme sur cinq seulement reste sans enfant, soit parce qu'elle en a décidé ainsi, soit parce qu'elle n'a pas trouvé le partenaire adéquat. Et puis, de plus en plus de femmes ont des enfants au-delà de 40 ans, ce qui devrait réduire encore ce pourcentage. Ce phénomène intéressant qui illustre le changement qui s'opère dans la société en Allemagne n'est pas vraiment un drame.

Schwangerschaft und Arbeit
Travail ou famille, en Allemagne les femmes sont confrontées à un choix cornélien. La cause de la faible natalité ?Image : Bilderbox

Pour die Welt, nos voisines françaises, que nous jalousons secrètement, considèrent la famille nombreuse comme une chose normale, au même titre que les Scandinaves, bien qu'elles soient elles aussi soumises à l'obligation de mener de front vie professionnelle et vie familiale. Mais dans ces pays, on ne pose pas ce faux dilemme « maternité ou métier » de façon aussi implacable qu'en Allemagne, où seule l'une des deux options est acceptable.

Mutter mit Kind
L'ìdéal féminin d'hier semble impossible aujourd'hui en Allemagne. Dans d'autres pays pourtant, les choses sont moins crispéesImage : bilderbox.com

A propos d'option, le quotidien revient sur l'éviction d'Ulla Schmidt de l'équipe de campagne électorale de Frank-Walter Steinmeier, le candidat du parti social-démocrate à la chancellerie. C'est pour éviter le pire, explique la Frankfurter Rundschau. Mais cette expulsion, ainsi que le mini-scandale qui l'a déclenchée, assombrit ce qui devait être un départ en fanfare. Ainsi, aujourd'hui jeudi, ce ne sont pas les membres de son équipe qui vont retenir l'attention, mais bien celle qui n'en fera pas partie. Mais avec ou sans Ulla Schmidt, l'équipe du chef de file du SPD montre bien à quel point ce grand parti est usé, après onze années passées au pouvoir.

Frank - Walter Steinmeier
... mais la belle harmonie d'hier avec sa consœur Ulla Schmidt est bien finie !Image : AP

Si l'on jette un coup d'œil - encore ! chez nos voisins Français, tempère la Frankfurter Allgemeine Zeitung, on constate que le style de gouvernement façon Sarkozy n'est pas non plus un modèle de démocratie. Si l'Allemagne faisait preuve du fameux laxisme français, cette affaire de véhicule de fonction serait restée sans lendemain. Pourtant, le SPD est en train d'y laisser pas mal de plumes. Après avoir tant bien que mal tenté de minimiser les choses, les sociaux-démocrates se débarrassent de la fautive. Dans cette campagne, Steinmeier n'a vraiment pas besoin de scandale. Seulement, peut-il vraiment prétendre avoir mis sur pied une équipe compétente, alors que la politique de santé n'y est pas incarnée par la meilleure ministre que son parti ait jamais pu mettre sur les rangs dans ce domaine ?