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Félix Tshisekedi confiant en sa victoire aux élections

6 avril 2018

Felix Tshisekedi a récemment été élu à la tête de l'Union pour la Démocratie et le Congrès Social, principal parti d'opposition en RDC. A quelques mois des élections du 23 décembre, il espère être le prochain président.

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DR Kongo Präsident Kabila einigt sich mit Opposition Felix Tshisekedi
Image : Reuters/K. Katombe

Félix Internet - MP3-Stereo

En République démocratique du Congo, la dynamique en vue des élections générales de décembre prochain continue de se mettre en place. C’est en principe ce vendredi (06.04) que la Céni, la commission électorale nationale indépendante, devra publier les listes électorales définitives.

Un fichier électoral sur lequel plane déjà des soupçons

L’opposition, qui émet des réserves quant à la fiabilité de ces listes, exige qu’elles soient révisées ou auditées. C’est aussi le point de vue de Félix Tshisekedi, qui a été élu il y a tout juste une semaine  à la tête de  l’UDPS, l’Union pour la démocratie et le progrès social, le parti fondé par son père Etienne Tshisekedi.

 

Cliquez sur l'image pour entendre l'entretien avec Felix Tshisekedi

 

DW : Croyez-vous en la tenue d’élections crédibles en 2018 dans votre pays ?
Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi : Très sincèrement, je ne crois pas en l’organisation des élections cette année. Je ne pense pas que Monsieur Kabila soit la personne habilitée à les organiser. Il y a une certaine pression internationale, une certaine demande aussi à l’intérieur du pays pour dire, voilà, nous voulons les élections. Donc, nous nous lançons dedans.

DW : Hier soir (jeudi 05 avril 2018, NDLR), votre collègue Martin Madidi Fayulu, a clairement demandé à la Céni, la commission électorale nationale indépendante d’opérer une refonte du fichier électoral. Vous partagez son point de vue ?
FATT : Ça dépend du temps que ça prendra. Parce qu’il ne faut pas non plus donner prétexte aux Kabilistes pour que nous n’ayons pas d’élections. Cette Céni est totalement inféodée à Kabila. Et donc il ne faut pas donner l’occasion à Kabila de dire : "voilà, on ne peut pas à cause de la demande de l’opposition, on ne pourra pas organiser les élections en 2018." Il faudrait les reporter à 2019.

DW : Donc, par réalisme politique, vous préférez tout de même de mauvaises élections que pas d’élections du tout. C’est ce que je comprends.
FATT : Non. Non. Pas du tout. Nous voulons des élections crédibles.

DW : Moise Katumbi, votre collègue du Rassemblement a annoncé lui aussi sa candidature à cette élection présidentielle, Martin Fayulu aussi l’a fait depuis 2015. Visiblement, les alliés de l’opposition vont en ordre dispersé à cette élection présidentielle.
FATT : Le bilan de la Kabilie est tellement négatif qu’on ne va pas nous faire croire qu’un dauphin de Kabila a profité de la division de l’opposition et donc est sorti en tête.

DW : Le problème est que le scrutin est à un seul tour, Félix Tshisekedi. Vous allez émietter vos voix.
FATT : Ça ne veut rien dire. Ça ne veut rien dire. Je connais mes compatriotes. Je sais de quel coté est leur volonté et croyez-moi, ils ne vont surement pas voter pour un Kabiliste. Etienne Tshisekedi avait gagné les élections en 2011. Tout le monde le dit. Pourtant, l’opposition n’était pas unifiée. Elle n’avait pas un seul candidat. Qu’on ne prenne pas les Congolais pour des moins que rien.

DW : Oui mais, le scrutin sera à un seul tour.
FATT : En 2011, il était à un seul tour, Monsieur Topona. Etienne Tshisekedi avait largement gagné. Nous croyons que l’Udps est le plus grand parti de ce pays et le parti qui a le plus grand nombre de militants. Il l’a prouvé en 2011, il le prouvera en 2018.

DW : donc, vous allez remporter cette élection en 2018 ?
FATT : Si ça se passe à la régulière, c’est sûr.
 

Photo de Eric Topona Mocnga
Eric Topona Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleETopona