1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Glencore épinglé en RDC

7 novembre 2017

Le Consortium international des journalistes d’investigation s'intéresse à certaines transactions en République démocratique du Congo. L'une d'elles concerne un prêt de $45 millions accordé à Dan Gertler par Glencore.

https://p.dw.com/p/2nDkv
Schweiz Firma Glencore
Image : picture-alliance/dpa/Keystone/U. Flueeler

Le prêt a été accordé par le géant suisse des mines et du négoce, Glencore, à une entreprise en RDC contrôlée par l'homme d'affaires israélien, Dan Gertler.

L'affaire avait déjà été mise en lumière par l'ONG britannique Global Witness en 2014. L’entreprise minière suisse est à nouveau citée dans le rachat de la mine de cuivre de Katanga, en RDC.

Cobaltmine Demokratische Republik Kongo SPERRFRIST
Image : Amnesty International/Afrewatch

D’après les révélations de Paradise Papers, Glencore aurait accordé à l'homme d'affaires à la réputation sulfureuse, Dan Gertler, un prêt de 45 millions de dollars en 2008. Or selon Peter Jones, chargé de campagne RDC à Global Witness, ce n’était pas un prêt.

Cette transaction aurait permis à Dan Gertler de réduire le droit d'exploitation de la mine à 140 millions de dollars en deux ans. Les autorités congolaises auraient ainsi perdu 350 millions de dollars.

Un cauchemar pour la RD Congo

Le but de ce prêt douteux serait donc plutôt de rétribuer l'homme d'affaires israélien qui a permis à Glencore de mettre la main sur la mine Katanga à un prix largement en-dessous de sa valeur.

En effet, la médiation de Dan Gertler a permis la prise de contrôle de la société Katanga qui exploite de nombreuses mines de cobalt et de cuivre au Congo par Glencore.

Glencore nie ces allégations et a publié un communiqué dans lequel l'entreprise fait savoir qu’elle a toujours travaillé en conformité avec les lois congolaises. Et elle prétend être en règle avec le fisc. L’entreprise suisse est entrée dans une relation d’affaires avec Dan Gertler en 2007 alors que ce dernier était déjà très critiqué.

Un rapport des Nations unies datant de 2001 qualifiait déjà les accords passés avec les firmes de Dan Gertler de "cauchemar" ou encore de "désastre" pour le Congo.