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Goutte à goutte dans l'agriculture

Elisabeth Cadot/Jean-Michel Bos13 août 2009

L’Union Européenne a demandé à ses membres de pratiquer une politique incitant à l’économie d’eau, et ce d’ici 2010. Un exemple, avec la micro-irrigation dans l’agriculture.

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Kap Verde Ko-Produktion Wasser - Mit der Tropfenbewässerung versuchen die Landwirte auf den Kap Verden, den Wassermangel zu bekämpfen. Irrigação gota a gota. Eingestellt Juli 2009.
Micro irrigation au Cap Vert. Une technique employée aussi en AllemagneImage : Renate Krieger / DW

L'eau est un bien précieux, en Afrique on le sait depuis longtemps, en Europe on en a pris conscience depuis quelques années seulement. D’après l’agence européenne pour l’environnement, le secteur agricole représente 24 % de l’extraction d’eau en Europe. Ce n’est qu’une moyenne, la situation varie énormément d’un pays à l’autre, surtout entre le nord et le sud: Dans les pays méditerranéens, la proportion de l’agriculture dans la consommation d’eau atteint des sommets , 65% en Espagne, et même 73 % au Portugal , alors que dans les pays du nord, elle est plus raisonnable : 14 % en France et seulement 3 % en Allemagne.

L’Allemagne où les conditions hydrographiques sont particulièrement favorables et où les agriculteurs ont largement recours aux techniques économes d’irrigation . Parmi ces techniques : la micro-irrigation , aussi appelée le « goutte à goutte » : elle est développée et commercialisée depuis les années 50 par des entreprises israéliennes. Sophie Grènery a rendu visite dans la région du Brandebourg à vigneron qui a recours à cette méthode pour irriguer ses vignes.

Empreinte aquatique

Ce souci d’économiser l’eau concerne aussi bien entendu d’autres secteurs. Dans l’industrie bien sûr. Et par exemple dans le secteur de la brasserie. Le brasseur SABMiller, le numéro un mondial, est ainsi un des seuls à calculer son "empreinte aquatique". En Europe centrale, il faut ainsi compter 40l d'eau pour brasser un seul litre de bière. C’est quasiment cinq fois plus d’ailleurs dans d’autres régions du monde. Bien entendu, les consommateurs sont de plus en plus sensibles à cet argument et c’est aussi sans doute pourquoi d’autres grands brasseurs commencent à travailler sur cette thématique. Comme par exemple le numéro un européen InBev, basé à Louvain en Belgique.

Haro sur la bouteille d'eau minérale

Et puis, un autre domaine assez proche, celui de la consommation d’eau minérale, est également touché par cette prise de conscience écologique. On voit ainsi apparaître aux Etats-Unis des restaurants qui bannissent de leur carte l’eau en bouteille. Une petite ville australienne en a même récemment carrément interdit la vente dans tous ses magasins. Pourquoi cela ? Et bien tout simplement parce que le succès des eaux minérales a poussé à une surexploitation des sources. Ceci souvent d’ailleurs au détriment des populations locales. Sans compter la production des bouteilles en plastique qui coûte cher en énergie et pose ensuite un problème de déchets. Donc plutôt que d’aller creuse pour trouver de l’eau à l’autre bout du monde et la ramener à grands frais en Europe ou aux Etats-Unis, une nouvelle mode tend à promouvoir la consommation de l’eau courante, c’est-à-dire la bonne vieille eau du robinet. Et en plus elle est beaucoup moins chère.

La sécheresse attise les feux

Titel: Verbrannte Gebiete am Parnitha-Berg vor Athen.JPG Schlagworte: Griechenland, Waldbrände, Wiederaufforstung Wer hat das Bild gemacht?: Alkyone Karamanolis Wann wurde das Bild gemacht?: 21.07.2009
Collines ravagés par les feux en GrèceImage : DW

Un hectare c'est à peu près la taille d'un stade de football. Et ce sont quelques 200 000 hectares de forêt qui seront partis en fumée rien que pour cette année, voilà en tous cas ce que prévoit le Centre de recherche de la commission européenne qui se base sur un Effis, le système d'information sur les feux de forêt . Ce Centre fondé par l'union européenne en 2000, rassemble les données fournies par les Etats-membres. Alors remarque-t-on une augmentation de ces feux et de leurs ravages ? La réponse avec Andrea Camia, chercheur au Centre de recherche de la commission .