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Hans Eichel présente le budget 2005

Aude Gensbittel8 septembre 2004

Les journaux allemands se penchent presque tous sur les prévisions de budget présentées hier par le ministre des finances Hans Eichel. Le ministre qui prévoit des dépenses de 258 milliards d’euros pour 2005, avec un endettement supplémentaire de 22 milliards d’euros. Des chiffres qui sont loin de plaire à l’opposition chrétienne-démocrate et libérale.

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Le ministre des finances Hans Eichel
Le ministre des finances Hans EichelImage : AP

Pour die Welt, la prévision du budget du gouvernement manque de volonté de réforme. On ne fait pas d’économies, et pas preuve non plus de beaucoup d’imagination. La mauvaise structure du budget est inacceptable, poursuit le quotidien conservateur. Etant donné le nouveau déficit prévu de presque 30 milliards d’euros, qui selon l’opposition pourrait même augmenter jusqu’à 45 milliards, on a l’impression d’entendre une plaisanterie quand Hans Eichel parle de ses mesures de consolidation. Selon die Welt, on est loin de consolider quoi que ce soit, et il est quasi certain que l’Allemagne enfreindra de nouveau le pacte de stabilité cette année.

Ce qui était particulièrement intéressant dans le discours du ministre des finances, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung, c’était la diversité des thèmes abordés. Hans Eichel avait son mot à dire sur tout, du prix du pétrole aux finances des communes, en passant par les systèmes sociaux. Par contre en ce qui concerne ses prévisions budgétaires largement déficitaires, il n’a pas été très bavard, remarque le quotidien conservateur. Même si l’on considère que le budget reflète aussi bien la conjoncture que la politique de réforme, les grandes déclarations hors sujet du ministre font plutôt effet de tentative ce diversion, conclut la FAZ.

La Süddeutsche Zeitung s’en prend quant à elle à l’opposition. L’Union chrétienne-démocrate, qui qualifie le budget d’Hans Eichel « d’incarnation même de l’échec », n’aurait elle même pas d’alternative à proposer face à la situation actuelle, écrit le journal de centre gauche. Si la CDU, la CSU et le FDP se retrouvaient au pouvoir du jour au lendemain, alors leurs chefs respectifs, Angela Merkel, Edmund Stoiber et Guido Westerwelle, devraient eux aussi se résoudre à de larges privatisations. Une réduction générale de toutes les dépenses de 5%, comme l’a récemment suggéré Edmund Stoiber, ne se met pas en place à la va-vite, poursuit la Süddeutsche. A moins que l’Union et les libéraux ne soient prêts à réduire massivement les retraites, à affamer les paysans et à diminuer encore plus le budget de l’armée malgré toutes les interventions à l’étranger de la Bundeswehr. Un scénario assez improbable, conclut le quotidien.