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Haro sur les bonus à Pittsburgh

Elisabeth Cadot/Carine Debrabandère25 septembre 2009

Le sommet du G 20 s'est ouvert à Pittsburgh.Les attentes étaient grandes pour ce sommet, en matière de régulation des marchés financiers mais aussi - en matière climatique.

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German Chancellor Angela Merkel arrives at Pittsburgh International Airport in Coraopolis, Pa., Thursday, Sept. 24, 2009. Merkel will be attending the G-20 Summit in Pittsburgh. (AP Photo/Carolyn Kaster)
Arrivée de la chancelière Angela Merkel à PittsburghImage : AP

Les attentes étaient grandes pour ce sommet, en matière de régulation des marchés financiers mais aussi - en matière climatique. Et si l'on semble avoir avancé un peu en matière économique - en particulier sur les bonus -en revanche le volet climatique semble plutôt mal parti.

Contrôler les banquiers

Les bonus bancaires exhorbitants des banquiers, auteurs même de la crise mondiale, ne passent pas dans l'opinion publique . Il fallait donc absolument aboutir à Pittsburgh, même s'il ne s'agit pas du phénomène essentiel. Dès son arrivée, le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, président en exercice de l'union Européenne a clairement exprimé son opinion: "en ce qui concerne la régulation du marché nous sommes préoccupés par le fait que les banques semblent retourner à leurs pratiques anciennes, a-t-il déclaré. L’idée qu’elles pourraient être autorisées à garder leurs profits mais qu’elles feraient payer leurs pertes par les contribuables ne sera pas acceptée…Il semble bien d'après diverses informations qui ont filtré avant la publication du communiqué final, que les pays du G20 se soient mis d'accord sur une limitation des bonus dans la finance mais aussi sur la nécessité de garder en place les plans de relance. Techniquement, il s'agit de lier les bonus au chiffre d'affaires de la banque en fonction de sa solidité. Les rémunérations des banquiers devraient être également liées aux performances à long terme et non à la prise de risque excessive qui a conduit aux dérapages que l'on connait. Par ailleurs le communiqué final devrait affirmer l'intention de conclure les négociations commerciales du cycle de Doha

Taxer les transactions financières

En plein sommet, le ministre allemand des finances Peer Steinbrück a plaidé pour la création d'une taxe sur les transactions financières. Le Premier ministre britannique Gordon Brown a estimé qu'une telle taxe - vieille revendication altermondialiste - valait le coup d'être examinée. Le président de la Commission Européenne José Manuel Barroso a même estimé que ce serait une excellente idée. Avancée prudente donc sur le front financier à Pittsburgh.

Pas d'avancée sur le climat

En ce qui concerne le volet climatique, on est au bord de l'échec. A 75 jours du sommet de Copenhague, les négociations pour parvenir à un nouvel accord sur la réduction des gaz à effet de serre patinent au grand dam des Européens. Les plus grands pollueurs du monde, sont loin d'être parvenus à un accord sur les limitations de leurs gaz à effet de serre. Ca c'est une mauvaise nouvelle. Par contre le sommet du G 20 se retrouve installé au centre du nouvel ordre économique mondial. Et cela c'est une victoire pour Obama...