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Horst Köhler dit oui à la dissolution du Bundestag

Marie-Laure Graillot22 juillet 2005

La presse allemande s’étend bien sûr largement ce matin sur la décision du président fédéral, Horst Köhler, de dissoudre le Bundestag et de décréter de nouvelles élections pour septembre prochain. Si les journaux sont partagés, ils s’accordent en tout cas sur le fait qu’il était temps que cette attente prenne fin. Le président avait trois semaines pour réfléchir et il a tenu le suspens jusqu’au bout.

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Allocution télévisée du président fédéral Horst Köhler
Allocution télévisée du président fédéral Horst KöhlerImage : AP

Pour la Tageszeitung, Horst Köhler a pris la bonne décision, et donc, on peut bien lui pardonner ses airs énigmatiques de ces dernières semaines. Le journal explique que s’il avait dit non à la dissolution du Bundestag, il n’aurait qu’empiré la confusion qui règne dans le monde politique depuis l’annonce d’éventuelles nouvelles élections. Les électeurs auraient perdu confiance dans l’appareil politique. En donnant son aval à cette dissolution, le président s’est aussi déchargé d’une responsabilité, estime le journal, puisque maintenant, c’est au tribunal constitutionnel de décider s’il laisse faire ou non - parce qu’il ne faudrait pas croire que le chancelier a le droit de dissoudre le Bundestag à sa guise.

« Seul face à sa décision », titre la Frankfurter Rundschau, qui elle aussi salue le oui du président. « Ceux qui ont soulevé des objections contre la dissolution ne semblent pas s’être demandé où un non nous aurait mené.» Il n’y a aucun doute sur le fait que la majorité de la population et du personnel politique souhaitait des élections anticipées, rappelle le journal.

« Un refus de cette dissolution aurait pu faire de la crise de confiance qui touche Gerhard Schröder et son gouvernement, une crise d’état », écrit elle aussi la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le journal estime que le président a fait ce qu’il y avait de mieux à faire dans la situation politique actuelle. Il a compris que le gouvernement n’était plus en mesure de continuer ainsi et d’assumer son rôle, s’il n’avait pas davantage de soutien au Bundestag.

Le quotidien Die Welt estime que désormais il est temps pour l’opposition CDU de montrer en quoi sa politique se distingue de celle du gouvernement actuel et d’affirmer ses différences pour que les électeurs allemands comprennent l’alternative qui s’offre à eux.

La Süddeutsche Zeitung, quant à elle, critique la décision de Horst Köhler et écrit : « Le président a agi contre les règles de la constitution, et s’il dissout le Bundestag après en avoir fait un secret d’Etat et décrète de nouvelles élections, c’est qu’il n’a pas voulu se mettre dans une position inconfortable ». Il a préféré prendre une décision qui est populaire. « Elle correspond à ce que voulaient les différents groupes parlementaires, les partis et le chancelier. Cette décision répond aux aspirations de la candidate conservatrice à la chancellerie, Angela Merkel et aux espoirs du libéral Guido Westerwelle ». Pour le journal, le président n’a fait qu’accéder aux désirs de la classe politique.