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Il n'y a pas que la politique dans la vie

26 mai 2010

C'est ce qu'a déclaré en substance Roland Koch lorsqu'il a annoncé son départ prochain de la présidence du Land de Hesse. L'ex-étoile montante du parti conservateur allemand fait la Une de tous les journaux.

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Roland Koch jette l'éponge, à la surprise généraleImage : AP

Roland Koch a fait du bon travail au cours de ses onze ans à la tête du gouvernement régional de Hesse, estime la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Avec lui, le parti conservateur perd l'une de ses grandes figures. Sans être le « réactionnaire » ou le « raciste » dont le qualifie la gauche, Roland Koch personnifiait l'aile ultra-conservatrice de la CDU. Ce père de famille catholique défendait des valeurs que les électeurs conservateurs traditionnels retrouvent de moins en moins dans le parti d'Angela Merkel. Son départ est donc une perte pour la CDU.

Roland Koch und Volker Bouffier
Préssenti pour succéder à Roland Koch : son ministre régional de l'Intérieur Volker BouffierImage : AP

C'est une toute autre image que les lecteurs de la tageszeitung retiendront de ce « poids lourd de la politique ». Le quotidien dresse un portrait peu flatteur - c'est le moins qu'on puisse dire - de la bête noire de nombreux sympathisants de gauche : maître dans l'art de diviser pour mieux régner, opportuniste sans vergogne, notamment lors des élections, et sachant parfaitement instrumentaliser l'émotion populaire à des fins politiciennes. En 2008 par exemple, il avait utilisé l'agression d'un retraité par deux jeunes pour axer sa campagne sur la criminalité des étrangers. Pour la taz, son départ n'est donc pas une perte, mais une victoire pour la culture politique.

Comment arrêter un fou qui possède probablement l'arme atomique et qui prend en otage son voisin ? s'interroge Die Welt, et vous l'aurez compris, ce n'est plus de Roland Koch dont il s'agit mais du dictateur nord-coréen Kim Jong Il. Celui-ci a placé son armée en état d'alerte suite aux accusations de torpillage d'un navire sud-coréen. Pour le journal, il est difficile de savoir s'il s'agit d'une énième menace ou si toute cette histoire est susceptible de conduire à la catastrophe. La communauté internationale a la mission délicate de trouver l'équilibre entre le besoin de sanctionner Pyongyang et celui d'éviter une guerre, ce qui n'est pas une mince affaire étant donnée la paranoïa du numéro un nord-coréen.

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Des opposants nord-coréens déchirent un portrait de Kim Jong Il pendant une conférence de presse à Séoul.Image : AP

Depuis la fin de la Guerre Froide, écrit la Süddeutsche Zeitung, Kim Jong Il a toujours suivi la même stratégie : provoquer, menacer jusqu'à l'escalade, puis obtenir des concessions de la part des Etats-Unis et de la Corée du Sud. Le cycle semble désormais interrompu. Pour le journal, cela peut s'expliquer par le changement de génération qui s'annonce à Pyongyang. Avec une économie terrassée et une société nord-coréenne de moins en moins isolée du reste du monde, l'attitude belliqueuse de Kim Jong Il ressemble à une dernière tentative de garder le contrôle sur le pays. Pour la Süddeutsche Zeitung, le régime nord-coréen va droit dans le mur.

Auteur : Anne Le Touzé
Edition : Audrey Parmentier