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Konstanze von Kotze4 mars 2013

A la Une : les multiples incidents qui se sont produits depuis l'arrivée de la Bundeswehr en Turquie et aussi l'interdiction possible des parachutes dorés, ces indemnités versées aux grands patrons lorsqu'ils s'en vont.

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Image : dapd

La Bundeswehr est stationnée à Kahramanmaras dans le cadre d'une mission de l'Otan, afin de protéger la Turquie contre une éventuelle attaque aérienne syrienne, rappelle la Süddeutsche Zeitung. Bien sûr, lorsque des soldats sont sur le terrain, ils doivent accepter certains désagréments. Mais ici, il ne s'agit pas de mener une guerre, de préserver la paix ou de séparer des parties en conflit. Il s'agit purement et simplement de politique en faveur d'Ankara. Cette mission n'est pas dans l'intérêt de l'Allemagne et l'Otan peut également s'en passer. Autrement dit, conclut le journal, si le comportement des Turcs ne change pas rapidement, la Bundeswehr n'a plus rien à faire là-bas.

Au sujet de l'interdiction des parachutes dorés, la Frankfurter Allgemeine Zeitung ne s'étonne guère du oui massif des Suisses même si un référendum sur un sujet aussi populaire aurait probablement obtenu un résultat similaire dans n'importe quel autre pays. La Suisse a en effet du mal à dompter ceux qui, parmi ses managers, sont de véritables rapaces. Comme elle a du mal à gérer l'écart qui se creuse entre le salaire moyen et ceux des vautours de la finance. Dimanche, les Suisses ont aussi plébiscité une initiative limitant les rémunérations abusives. Reste maintenant à transformer le résultat de ce référendum en une loi. Cela va assurément prendre du temps. Et plus le temps passera, plus la force du vote populaire diminuera.

Pour Die Welt, la colère des Suisses ne s'explique pas seulement par la jalousie et l'envie. Elle découle aussi d'un système de rémunérations qui néglige depuis bien trop longtemps l'aspect durable du succès. L'initiative suisse s'attaque pour une fois au nœud du problème. Elle renonce en effet à imposer des limites et des quotas mais renforce le pouvoir des actionnaires pour que leur voix pèse plus lourd quand il s'agit de négocier les salaires. Par ailleurs, les conseils d'administration seront obligés de justifier auprès des actionnaires les sommes versées à leurs managers. Pour le journal, cela devrait permettre d'empêcher les excès plus efficacement que la directive européenne actuellement en discussion et qui vise à plafonner les primes versées aux banquiers.