Inondations en Allemagne

Die Welt revient sur la catastrophe, mais reste dans l’événementiel : les villages submergés, les ponts emportés par les eaux, les lignes de chemin de fer et les autoroutes coupées.

« Encore une crue du siècle » titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le quotidien de Francfort décrit l’angoisse de la population, à qui la météo ne cesse d’annoncer de nouvelles précipitations, et qui essaie de parer au plus pressé à coups de sacs de sable.

Au-delà de l’énumération des dégâts, la Süddeutsche Zeitung, quotidien bavarois, tente d’analyser les causes de la catastrophe. Elle explique que les fonds alloués à la prévention ont été fortement réduits depuis les dernières grandes crues dans la région, en 1999. La SZ se fait l’écho de la Fédération pour la protection de la nature, qui réclame une meilleure protection des forêts alpestres, remparts naturels à l’eau. Par contre, la fédération dénonce les rectifications des voies d’eau, l’agriculture intensive et le remembrement qui bouleversent les écosystèmes et augmentent ainsi l’importance des dommages, et Greenpeace parle même des inondations comme d’une sorte de répétition générale des bouleversements climatiques qui nous attendent.

Un air de déjà vu, voilà ce que relève la Frankfurter Rundschau. On pourrait croire que l’histoire se répète. Mois d’août, campagne électorale, la coalition rouge-verte lutte pour sa survie… comme en 2002. Mais les politiques ont oublié leurs bonnes paroles d’alors. Le projet de loi osé, mis au point par les Verts, sur la prévention dans les zones à risques, a peu à peu été englouti par les rivalités entre les Länder et le gouvernement fédéral, et la pression des lobbies économiques.

La tageszeitung écrit quant à elle que la différence, par rapport aux inondations de 2002, c’est que les crues interviennent en territoire CSU, donc conservateur. Et cette