1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Intégration...

Christophe Lascombes14 mai 2013

La presse allemande d'aujourd'hui revient sur les élections législatives du week-end dernier en Bulgarie, ainsi que sur les déficits linguistiques des enfants d'immigrés en Allemagne.

https://p.dw.com/p/18XP3
La maîtrise de la langue du pays d'accueil est un facteur essentiel d'intégration
La maîtrise de la langue du pays d'accueil est un facteur essentiel d'intégrationImage : picture-alliance/dpa

Lorsque le Premier Ministre turc a inauguré l'année dernière la nouvelle ambassade de Turquie à Berlin, il a appelé ses concitoyens à s'intégrer vraiment en Allemagne et donc, à parler couramment l'allemand, rappelle die Welt. Selon les chiffres présentés par le Délégué gouvernemental à l'Intégration, presque un enfant d'immigré sur deux a besoin de mesures spéciales d'apprentissage de l'allemand pour pouvoir suivre les cours à l'école. Un chiffre inquiétant lorsqu'on sait que 35 pour cent des enfants de moins de cinq ans sont issus de l'immigration.

Symbolbild Kinder mit Migrationshintergrund
Plus l'apprentissage d'une langue étrangère commence tôt, mieux cela vaut pour l'avenir des enfantsImage : AP

On ne peut pas reprocher aux immigrés de parler leur langue maternelle à la maison, souligne la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Mais la maîtrise précoce de plusieurs langues depuis la maternelle et le primaire est un atout indéniable pour relever les défis de la mondialisation. Tous ceux qui, dans le monde entier, veulent permettre l'apprentissage de plusieurs langues à leurs enfants, parlent leur langue maternelle à la maison, et les laissent apprendre la langue du pays d'accueil au jardin d'enfants et à l'école.

Le quotidien de Francfort revient aussi dans ses colonnes sur les élections législatives en Bulgarie. Les électeurs avaient à choisir entre un gouvernement vidé de toute substance et une opposition en manque de crédibilité.

Le résultat de ce scrutin est un camouflet lancé à la face de la classe politique bulgare, estime die tageszeitung. Les électeurs ne se sentent pas représentés par les « anciens » partis et les nouvelles formations politiques ne constituent pas d'alternative sérieuse. Des temps difficiles s'annoncent pour le pays.

Bulgarien Wahlen 2013
Les Bulgares n'attendent plus grand-chose de leurs hommes politiquesImage : picture-alliance/AP

Pour la Süddeutsche Zeitung, conservateurs et socialistes veulent donc oser le grand pas en avant et donner à la Bulgarie ce qui lui manque : stabilité politique, amélioration de la situation économique et poursuite rapide des réformes sociétales. Un tel gouvernement doit donc intégrer des représentants des groupes protestataires qui ont osé descendre dans la rue en février dernier. Leur colère et leur exigence de réforme sont la plus importante source d'énergie politique pour l'avenir du pays. Il ne faut pas oublier que 24 ans après la chute du Rideau de Fer en 1989, la Bulgarie se trouve toujours en état de transition, conclut le quotidien de Munich.