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Journée "Togo mort" pour les victimes de la répression

Élodie Amen
29 septembre 2017

L'opposition togolaise maintient la pression. La coalition des 14 partis politiques a appelé les Togolais à observer une journée "Togo mort" sur toute l'étendue du territoire national.

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Togo Protest #Faure Must Go
Image : Getty Images/AFP/P. U. Ekpei

"Le pouvoir togolais ne respecte pas la parole donnée"

C'est surtout un appel au recueillement en mémoire des victimes et à une "cessation des activités économiques et professionnelles". Pour l'opposition, ce nouveau mot d'ordre décrété "Togo mort" est un moyen de plus pour faire plier le pouvoir et accéder à sa principale revendication qui  est le retour à la constitution de 1992 dans sa forme originelle.

"Que voulez-vous que le peuple fasse ? Il ne nous croit plus !" déplore Tikpi Atchadam, le président du Parti national panafricain (PNP), membre de la coalition de l'opposition. "Faure disait qu'il n'y aurait plus de morts pour causes politiques mais on continue de tuer !"

Selon l'opposant, les Togolais sont "à l'unisson" pour réclamer le retour à la constitution de 1992 et le vote de la diaspora. "Si le pouvoir n'accepte pas cela, il doit partir", assène-t-il.

Forte mobilisation attendue

Ce vendredi l'opposition s'attend donc à ce que le mouvement soit largement suivi sur l'ensemble du territoire national. "Depuis plusieurs semaines, les Togolais ont montré leur engagement et leur détermination à œuvrer pour que la démocratie revienne au Togo", se félicite Nathanaël Olympio, le président du Parti des Togolais (PT).

"Il faut que les rues de Lomé montrent que le peuple togolais est outré par le comportement de ce régime, avec des assassinats qui sont opérés sur les citoyens, avec les obligations de déplacements de populations, les fuites vers les pays voisins."

Selon lui, la meilleure manière pour les Togolais de montrer leur exaspération est de "s'abstenir d'activités sociales, économiques et professionnelles".

D'autres manifestations sont annoncées les 4 et 5 octobre prochains par l'opposition.