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L'étrange succession de Kim Jong Il

Konstanze von Kotze / Audrey Parmentier3 juin 2009

La succession de Kim Jong Il, le dictateur nord-coréen et le discours que prononcera le président américain, Barack Obama, demain, au Caire font la Une des quotidiens aujourd'hui.

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Image : AP Graphics

La prudence est de mise à la Une des quotidiens allemands concernant la prétendue succession de Kim Jong-Il. La Frankfurter Allgemeine Zeitung note que lorsque les services de renseignements sud-coréens parlent d'un changement de pouvoir en Corée du Nord, l'information est à manier avec des pincettes. Les Sud-coréens ne savent pas non plus précisément ce qu'il se passe au-delà de la ligne de démarcation. Il est possible que Kim Jong Il ait désigné son plus jeune fils pour lui succéder. Mais même si le père a réellement pris une telle décision, cela ne signifie pas que le fils règnera effectivement. Il est encore très jeune. Pourquoi l'armée nord-coréenne, l'institution la plus importante au sein de la dictature communiste, se laisserait-elle diriger par un novice?

Nordkorea / Jong Un
Le plus jeune fils et successeur annoncé de Kim Jong Il

Même avis du côté de la Süddeutsche Zeitung qui estime que même si l'annonce est officielle, cela ne signifie pas pour autant que la question de savoir qui règnera à l'avenir sur la Corée du Nord est réglée. Le raffut que fait Papa Kim avec ses missiles et son essai nucléaire est censé asseoir l'autorité de son fils. Mais même en Corée du Nord, cela ne marche plus. Quoi qu'il arrive, le régime communiste ne peut plus se permettre de se reposer sur le bruit des bottes, l'isolation et les pressions sinon le pays va finir par imploser, estime le quotidien. La nomination de Kim Jong Un ne représente pas une nouvelle page pour la dictature nord-coréenne. Il s'agit bien plus du début de la fin.

Barack Obama
Image : AP

Die Welt s'intéresse au discours de réconciliation à l'adresse du monde musulman que Barack Obama doit prononcer demain au Caire, en Egypte. Selon le quotidien, le président américain va devoir jouer les équilibristes et surtout ne pas oublier que l'antiaméricanisme prospérait dans cette région du monde bien avant George W. Bush. Il ne peut pas ne pas être pragmatique avec l'Egypte ou l'Arabie-Saoudite, qui servent à endiguer les aspirations hégémoniques et agressives de Téhéran. Il ne peut pas non plus ignorer l'arbitraire avec lequel sont gouvernés de nombreux pays proche-orientaux. Les opposants qui atterrissent en prison ne font pas confiance à l'Union européenne, parce que trop faible et trop indécise, et reportent tous leurs espoirs sur les Etats-Unis. Et cet espoir, Barack Obama ne peut pas le décevoir.