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La Banque mondiale s'inquiète de l'épidémie d'Ebola

Rolf Wenkel, Gaelle Henry8 octobre 2014

Le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, se rencontrent ce mercredi au siège de la Banque mondiale à Washington pour parler de la lutte contre le virus Ebola.

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Jim Yong Kim, le président de la Banque mondiale, s'alarme de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'ouest
Jim Yong Kim, le président de la Banque mondiale, s'alarme de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'ouestImage : picture-alliance/AP Photo/Seth Wenig

Ebola a déjà fait près de 3500 morts et l'épidémie met en avant les inégalité de traitement entre les populations. Tous les pays n'ont pas les même moyens pour lutter contre Ebola. Une réalité que le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim a rappelée en amont de l'Assemblée générale de son institution. Avant d'arriver à la tête de la Banque mondiale, cet Américano-coréen a été médecin. Il s'est battu contre la propagation de maladies contagieuses au sein des populations les plus pauvres en Haïti, au Pérou et au Lesotho. Aujourd'hui, c'est fort de cette expérience internationale, qu'il aborde le virus Ebola.

"La lutte contre le virus est un combat sur tous les fronts, une question de vies humaines et de santé par-dessus tout. Mais c'est aussi un combat contre l'inégalité. Les connaissances et les infrastructures pour traiter la maladie et lutter contre sa propagation existent dans les pays à moyens et hauts revenus. Pourtant, pendant de nombreuses années, nous n'avons pas réussi à les rendre accessibles aux populations, plus pauvres, de Guinée, du Liberia et de Sierra Leone."

Les victimes d'Ebola sont aujourd'hui celles qui sont nées du "mauvais côté de la frontière", comme l'explique en substance Jim Yong Kim. Là où les moyens sont trop faibles pour lutter contre le virus. Mais pour la Banque Mondiale, l'efficacité de la lutte contre l'épidémie au Sénégal et au Nigeria démontre qu'un tel objectif est atteignable dans d'autres pays : si le système de santé a déjà quelques "capacités" et si la réponse politique est "déterminée".

La Banque mondiale a versé 105 millions de dollars de fonds d'urgence aux pays touchés par l'épidémie
La Banque mondiale a versé 105 millions de dollars de fonds d'urgence aux pays touchés par l'épidémieImage : Reuters/Umaru Fofana

"La réponse internationale a été inadéquate. Nous sommes aujourd'hui en train de prendre nos responsabilités. Nous avons versé 105 millions de dollars à un fonds d'urgence pour la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. C'est plus que toutes les autres organisations. Cela permet à leur gouvernement d'avoir les fonds nécessaires pour développer l'équipement et les services nécessaires à la lutte contre Ebola. En tout nous avons engagé 400 millions de dollars pour aider à traiter et endiguer le virus."

Au-delà du nombre de victimes, Ebola a également un impact économique. Il pourrait dépasser 32 milliards de dollars en Afrique de l'Ouest d'ici à la fin 2015, si l'épidémie venait à s'étendre hors des trois pays actuellement touchés.