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La bonne vieille dispute grecque

16 juin 2011

Les ministres de la zone euro ne sont pas parvenus à trouver un accord sur une nouvelle aide financière accordée à Athènes. L’Allemagne et la France ont une nouvelle fois du mal à accorder leurs vues.

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Le président de la BCE Jean-Claude Trichet en discussion à Bruxelles avec le président de la zone euro, Jean-Claude Juncker
Le président de la BCE Jean-Claude Trichet en discussion à Bruxelles avec le président de la zone euro, Jean-Claude JunckerImage : dapd

Nous reparlons de disputes européennes sur la Grèce. A peu de choses près, nous aurions pu faire exactement le même constat il y a un an tant les choses ont peu évoluée et pour ainsi dire, nous en sommes au même point. Avec les mêmes clivages. D’un côté l’Allemagne suivie par d’autres pays comme la Finlande, les Pays-Bas et le FMI. Ceux-ci réclament de regarder la situation en face et d’accepter une restructuration de la dette grecque. C’est-à-dire en clair accepter que la Grèce rembourse plus tard, lui donner donc un délai supplémentaire. A savoir sept ans. Surtout, l’Allemagne insiste pour que les investisseurs privées comme les banques et les assurances soient aussi touchées. Il n’est pas question pour Berlin que seuls les contribuables pâtissent de la situation en Grèce.

Mais face à cela, il y la France et la Banque centrale européenne qui ne sont pas du tout d’accord et ont peur que si les créanciers privés sont forcés d’attendre pour revoir leur argent, s’ils sont mis à contribution, les marchés vont s’affoler et la crise va se propager à l’Espagne et pourquoi pas aussi l’Italie. La France veut donc caresser les marchés dans le sens du poil tandis que l’Allemagne défend l’argent du contribuable.

Tout cela nous donne une belle empoignade, des mines défaites à la sortie des réunions européennes, des conférences de presse annulées cette semaine à Bruxelles. Pendant ce temps, pendant que les européens continuent à se disputer, la banque centrale chinoise a lancé un avertissement sévère en affirmant que les plans de sauvetage ne se sont pas attaqués aux causes du problème. Pour finir, en dégradant encore la note de la Grèce avec un triple C, l’agence Standard & Poor’s a fait de ce pays un des plus mal notés du monde.

Grogne sociale

Depuis des jours, les manifestants se heurtent aux forces de l'ordre dans les rues d'Athènes
Depuis des jours, les manifestants se heurtent aux forces de l'ordre dans les rues d'AthènesImage : dapd

Bien sûr, le fait que la Grèce se trouve au bord de la banqueroute – voire y soit déjà carrément selon les interprétations – a des répercussions sur la situation politique et sociale dans ce pays. Depuis des jours, les manifestations se poursuivent, la grogne sociale gonfle en Grèce où les gens sont excédés par l’incurie de leurs gouvernants à qui ils ne font plus confiance. Un récent sondage a ainsi montré que plus des deux tiers des Grecs ne font confiance ni aux sociaux-démocrates ni aux conservateurs pour gouverner le pays.

Le Premier ministre grec George Papandreou a annoncé un remaniement ministériel et a même proposé sa démission. Mais pour l’instant, personne ne sait qui pourrait mieux faire le travail que lui. Le « sale boulot » comme le pensent les syndicats qui critiquent des réformes draconiennes qui se font essentiellement sur le dos des salariés. C’est l’avis de Georges Dassis, il est Grec et président du Groupe des Syndicats au Comité économique et social à Bruxelles. Il est pour ainsi dire la voix des syndicats auprès des institutions européennes.

En Suède, le manque de soleil provoque des carences en vitamine D chez les migrants africains
En Suède, le manque de soleil provoque des carences en vitamine D chez les migrants africainsImage : AP

Manque de soleil

Nous allons maintenant en Suède. Les nouvelles populations immigrées arrivées dans ce pays dans les années 90 soulèvent de nouveaux problèmes de santé, au premier rang desquels les carences en vitamine D. Les peaux sombres ont en effet plus de difficulté à la synthétiser à cause du manque de lumière sous les latitudes élevées du nord de l'Europe.

Les carences en vitamine D fragilisent le squelette et favorisent l'apparition de certains cancers, ou de maladies comme la sclérose en plaques.

C’est un reportage de Benoit Derrier.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Elisabeth Cadot