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La Centrafrique cherche un nouveau président de transition

Carole Assignon15 janvier 2014

Les membres du Conseil National de Transition sont réunis pour élire le président qui assurera la transition. Pour cette élection Alexandre-Ferdinand Nguendet, l'actuel président par interim ne sera pas candidat.

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Alexandre-Ferdinand Nguendet a annoncé qu'il ne serait pas candidat pour la présidence de la transition
Alexandre-Ferdinand Nguendet a annoncé qu'il ne serait pas candidat pour la présidence de la transitionImage : Reuters

Selon diverses sources, le dépôt des candidatures pour le poste de la présidence de transition est prévu pour jeudi et l'élection devrait se dérouler samedi prochain. Un agenda qui doit être validé par le Conseil National de Transition (CNT), qui fait office de parlement provisoire. Quoi qu'il en soit, il s'agira pour les 135 membres du conseil de choisir l'homme ou la femme qui incarnera la paix et la réconciliation en Centrafrique.

Nguendet se retire

Alors qu'on pensait que l'ancien président du CNT, Alexandre-Ferdinand Nguendet, qui assure actuellement la transition serait candidat, il a fait une déclaration pour annoncer que ce ne serait pas le cas :

« Je dis ici solennellement au peuple centrafricain et à l'opinion internationale que je ne serai pas candidat, même si les dispositions de la charte constitutionnelle de transition m'y autorisent. C’est donc en toute âme et conscience que j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection du chef de l’Etat de transition pour rester neutre et continuer à jouer mon rôle d’arbitre et de celui contrôle avec les autres conseillers nationaux de transition l’action gouvernementale. »

Il faut savoir que les critères retenus par le bureau national du CNT excluent les plus hauts responsables de la transition comme le président, les membres du gouvernement et les membres du bureau du CNT. Par ailleurs ce mercredi les partenaires internationaux de la Centrafrique ont demandé aux membres du Conseil de ne pas se porter candidats. Selon le général Noël Essongo, président du comité technique de suivi et représentant du président congolais Denis Sassou Nguesso, qui est médiateur dans la crise centrafricaine, il s'agit d’éviter que les 135 personnes qui composent le conseil se positionnent en même temps comme juge et partie durant cette élection.

Les travaux du Conseil National de Transition ont commencés depuis mardi
Les travaux du Conseil National de Transition ont commencés depuis mardiImage : Eric Feferberg/AFP/Getty Images

Les candidats possibles

Mais dans la presse centrafricaine, plusieurs noms circulent comme le précise Julien Bella le directeur de publication du Quotidien Centrafric Matin :

« Il y a l'ancien ministre Jean-Jacques Demafouth, ensuite l'ancien ministre José Binua, le colonel Ganouti des forces armées centrafricaines, le général Gambor. »

Dans le lot au moins deux femmes, précise-t-il : « Madame Epaye, elle fut ministre et aujourd'hui elle est au Conseil Nationale de Transition, il y a une dame qui est maire de Bangui, Madame Samba- Panza, elle a les qualités, mais il faut dans l'état actuel des choses quelqu'un qui peut résister à la pression des groupes armés. Ceux qui sont susceptibles de l'emporter plus c'est d'abord le colonel Galouti parce que la population majoritairement préfère un militaire à la tête du pays pour assurer cette période de transition, en dehors de lui nous avons Jean Jacques Demafouth qui a eu sous le régime Patassé à gérer l'armée d'une façon professionnelle. »

Il faut dire qu'avant même le départ du président Michel Djotodia, il semble que des tractations avaient déjà commencées pour lui trouver un remplaçant. Il s'agira pour ce dernier d'œuvrer pour un retour de la paix en Centrafrique.