1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW
Economie

La Centrafrique tente d'attirer des investisseurs

Jeff Murphy Barès
8 novembre 2017

Pas facile, au vu de l'instabilité en RCA, de convaincre les opérateurs étrangers d'investir dans le pays. C'est pourtant l'objectif d'une rencontre de deux jours à Bangui.

https://p.dw.com/p/2nJPM
Kamerun Markt in Bangui
Image : Getty Images/AFP/P. Pabandji

Bangui, la capitale centrafricaine, accueille depuis mercredi les travaux d'un Forum des investisseurs pour relancer l'économie nationale d'un pays en pleine crise.

Cette rencontre de 48 heures pourrait donner la possibilité aux opérateurs économiques nationaux de discuter avec de potentiels investisseurs, alors même que le climat sécuritaire du pays reste très instable.

Zentralafrikanische Republik Flüchtlingscamp in Bangui
La vie reprend son cours dans certains pans du pays mais de nombreuses personnes sont toujours réfugiées ou déplacéesImage : picture-alliance/dpa/J. Bätz

Pour les autorités de Bangui, « ce forum est l'une des réponses du gouvernement au problème de développement de la RCA en rapport avec les actions inscrites dans le troisième pilier du RCPCA ». Le RCPCA est un plan de consolidation de la paix et de relèvement économique de la République centrafricaine, soumis à l'appréciation des bailleurs de fonds à Bruxelles en 2016 et pour lequel une promesse de plus de 1.200 milliards de Francs CFA avait été recueillie.

Promouvoir la coopération économique

Ainsi, à travers cette rencontre de Bangui, le gouvernement entend renforcer les capacités du monde des affaires de la RCA et la coopération économique dans la CEMAC et le reste du monde.

Pour cela, quelques mesures incitatives sont prises. Faustin Archange Touadera, président de la République, les développe en ces termes: "Notre ambition est d'assurer une économie compétitive, seule en mesure d'assurer l'éclosion et le développement d'entreprises viables, créatrices d'emplois durables et de richesses". 

Parmi ces mesures préconisées par le gouvernement, il y a le ", on notera le cadre de dialogue public-privé, l'octroi des avantages fiscaux en phase de réalisation et d'exploitation des investissements ».

Premières réponses favorables

Pour cette première journée, certains investisseurs se sont manifestés favorablement. C'est le cas de la Plateforme initiative développement socioculturelle dénommée DSH Group, venue d'Espagne, et qui se dit intéressée par le secteur agricole. Mansour Boidaha en est le point focal et il explique avoir "des projets sur plusieurs secteurs : agricole, mines, énergie, industrie, habitat, architecture. Et, dès qu'on rentre chez nous, on va être les ambassadeurs de la Centrafrique parce que vraiment on est ravi, c'est un pays stable et encourageant pour les investisseurs de venir investir, c'est un pays qui commence à se reconstruire".

A ce jour, la France est l'unique investisseur non régional qui compte une vingtaine d'entreprises dans le pays.

Elles œuvrent dans des secteurs structurants tels que la logistique, la distribution des produits pétroliers, l'exploitation forestière, les télécommunications, le transport aérien, ainsi que le secteur des PME.