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La Centrafrique toujours en quête de cohésion sociale

Jan-Philipp Scholz | Adrian Kriesch | Carole Assignon
2 mai 2017

Attirer l’attention sur la situation en République centrafricaine. Les plus importantes personnalités travaillant dans le domaine humanitaire aux Nations unies ont lancé un appel dimanche dans ce but.

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Symbolbild Verbrechen gegen die Menschlichkeit Zentralafrika
Image : picture-alliance/dpa

Les groupes rebelles continuent en effet de s’affronter. Une instabilité qui a des conséquences sur les populations. Les organismes d'aide tirent la sonnette d’alarme concernant la situation humanitaire en Centrafrique.

Iyeda, un village qui se trouve dans une zone sensible: à l'ouest la milice 3R contrôle la ville voisine Koui. 3R qui signifie « retour, récupération, réhabilitation » se compose de bergers à prédominance musulmane du groupe ethnique des Peuls. A l'est, dans la ville Makunzi Wali, les anti-Balaka, majoritairement chrétiens dominent. Iyeda attaqué en octobre 2016 a presque complètement (été) brûlé et est maintenant une ville fantôme. D'un côté, le colonel Passy Goumou, un chef des anti-Balaka. De l'autre, son plus grand ennemi, la milice 3R de Koui, dirigée par le commandant Sidiki Abass - il prétend avoir plus d'un millier de combattants. L'organisation des droits de l'homme Human Rights Watch accuse le groupe de violations des droits de l'homme, y compris de torture et de viol. Le commandant Abass nie et explique "nous les Peuls, nous ne sommes pas en sécurité ici. Nous sommes constamment attaqués par les bandits et les anti-Balaka Le gouvernement ne prend pas ses responsabilités, alors nous devons le faire "

Les résponsables réligieux agissent

Actuellement plusieurs groupes rebelles armés sont encore actifs en Centrafrique. Pendant des semaines, les livraisons d'aide à Koui ont par exemple été bloquées, ce qui a exacerbé la situation humanitaire dans la région. Récemment des responsables religieux musulmans et chrétiens ont conjointement écrit une lettre dans laquelle ils demandent de mettre fin au conflit. Le pasteur Leon Dollet estime qu’il "n’y a pas de différence entre musulmans et chrétiens". Face à une situation sécuritaire et humanitaire loin d’être stable, les humanitaires insistent sur l’importance de l’aide à apporter aux populations.
 

DW Französisch Carole Assignon
Carole Assignon Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique