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La crise financière au menu du Congrès annuel de la CDU

Audrey Parmentier2 décembre 2008

A 10 mois des élections législatives, Angela Merkel, qui a été réélue à la tête du parti avec 94,83% des voix, a voulu faire taire les critiques.

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Angela Merkel réélue à la tête de la CDUImage : AP

«Angela manque de courage». C'est le titre de l'hebdomadaire allemand der Spiegel de cette semaine avec comme sous-titre, les dangereuses tergiversations de la chancelière face à la crise. Un jugement qui reprend des critiques venues des libéraux du FDP, de la petite soeur bavaroise de la CDU, la CSU, mais aussi des propres rangs de la chancelière. Ils sont nombreux à lui reprocher un certain attentisme, y compris des organisations patronales qui demandent un plan de relance national à l'image de ce qui se fait en France ou en Grande-Bretagne. Mais Angela Merkel campe sur ces positions:

Steinmeier Rede zu 60 Jahre Allgemeine Menschenrechtserklärung
Le principal rival d'Angela Merkel aux élections de septembre 2009: Frank-Walter SteinmeierImage : picture-alliance/ dpa

«Parce que cette crise est une crise sans précédent, nous allons réanalyser la situation en permanence. Toutes les options sont ouvertes pour continuer à lutter efficacement contre les conséquences de cette crise. Et je le dis clairement: toutes les options. La prochaine rencontre de la Commission de la coalition aura lieu début janvier et nous ferons l'inventaire de ces options. Ce que nous ne ferons pas, c'est une réforme de la fiscalité en lieu et place de mesures conjoncturelles efficaces et limitées dans le temps. Parmi ces mesures, nous allons voir comment nous pouvons garantir les emplois. Et c'est pourquoi je le dis: les Allemands peuvent avoir confiance en un gouvernement qui se comporte de manière responsable et qui peut réagir également dans l'urgence, comme nous l'avons déjà montré.»

La chancelière a appelé les délégués de la CDU à nager à contre-courant et à ne pas écouter les experts qui ont mené le monde là où il est.

Dès hier, la direction du parti a adopté une résolution qui prévoit d'examiner une réforme fiscale après les élections de septembre 2009. Des élections qui sont omniprésentes, en filigrane. Angela Merkel devance pour l'instant son principal rival social-démocrate, le ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, de 20 points. Le SPD a d'ailleurs vivement critiqué le discours de la chancelière qu'il a qualifié de passif. Quant aux Verts, ils lui reprochent de faire de simples promesses électorales qu'elle ne tiendra pas.