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La CSU et l'impôt

Yvon Arsenijevic8 janvier 2004
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Simplification radicale, allègement sensible - il faut « organiser la croissance » ! De quoi peut-il être question si ce n'est d'un nouveau modèle fiscal ? Un de plus. Concocté cette fois par l'Union Chrétienne Sociale bavaroise d'Edmund Stoiber, réunie hier lors de son traditionnel séminaire de Wildbad Kreuth. Les impôts, normal, ça fait jaser dans les journaux. Le contribuable ne va pas en croire ses oreilles, s'exclame la Neue Osnabrücker Zeitung : à peine tout l'échiquier politique s'est-il entendu sur une réformette en commission de conciliation que le concours d'idées reprend de plus belle ! Un concours relancé par la CDU, l'autre composante de l'Union chrétienne, rappelle quand même la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Et relayé donc aujourd'hui par la CSU. Alors bien sûr, on compare : le modèle « bavarois » est meilleur que celui de la CDU, estime notre confrère de Francfort, car promettant moins, il pourrait tenir plus. La Märkische Allgemeine, à Potsdam, n'est pas d'accord : la CSU ne propose que des allègements tandis que le modèle Merz (du nom du secrétaire général de la CDU) correspondrait, selon le journal, à une vraie réforme et entraînerait un élagage perceptible de la jungle des règlements. Plus étroite est la vallée, écrit de son côté la Rheinische Post, (en ironisant sur la « profondeur » de la campagne bavaroise où se trouve Wildbad Kreuth), et plus puissant est l'écho ! Mais sur le fond, le modèle de la CSU ne franchit pas l'obstacle du « changement de système » vers une planète fiscale nouvelle et simplifiée. Une chose est claire pour la Neue Osnabrücker Zeitung : en matière fiscale, l'Union chrétienne, en ce moment, ne mérite pas son nom. Il va lui falloir trouver un compromis, enchaîne la Rheinische Post, de Düsseldorf. Mais le plus grave, insiste de son côté la Frankfurter Allgemeine Zeitung, c'est que l'opposition chrétienne démocrate est tributaire de Schröder et de sa coalition : en effet, la calculette tactique nous dit que si le chancelier veut repousser à 2005 la mise en place de la réforme pour profiter de ses effets en 2006, l'année des législatives, ni Stoiber ni Merz ne pourront se permettre de demander aux Allemands d'attendre jusqu'au résultat des élections ; car tout le monde sait qu'une coalition CDU/CSU/FDP ne tombera pas d'accord sur une solution en quelques jours. Et là, conclut le journal, le contribuable pourrait bien devoir attendre ses allègements jusqu'au premier janvier 2008. Bref, comme le constate aussi Die Welt, à Berlin, la réforme, la réforme radicale, n'est sans doute pas pour l'année prochaine. Cette grande réforme fiscale que le Bild réclame pourtant à longueur d'éditorial pour quand - sinon maintenant et tout de suite !