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La dette de l'Allemagne envers la Grèce

Philippe Pognan12 mars 2015

Le chef du gouvernement grec, Alexis Tsipras exige que Berlin paie quelque trois cents milliards d'euros pour les dommages subis pendant l'occupation de son pays par l'Allemagne nazie.

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Verschiedene Euroscheine
Image : picture alliance/blickwinkel/McPHOTO

Les quotidiens allemands reviennent sur les exigences du chef de gouvernement grec qui réclame des réparations à l'Allemagne. Alexis Tsipras demande que Berlin paie des réparations se chiffrant en centaines de milliards d'euros pour les dommages subis pendant l'occupation de son pays par l'Allemagne nazie au cours de la Seconde Guerrre Mondiale.
"Une exigence éhontée" selon la Frankfurter Allgemeine Zeitung qui relève que "ce n'est pas par hasard qu'en 1990, après la réunification allemande, le traité 2 +4 a été qualifié officiellement de 'Règlement définitif concernant l'Allemagne". C'est au plus tard au cours de ces négociations que d'éventuelles demandes de réparations auraient dû être formulées par tous les Etats avec lesquels l'Allemagne avait été en guerre.
L'Allemagne a toujours reconnu ses responsabilités pour les destructions et les carnages dus à la politique fasciste de la dictature hitlérienne – et payé des réparations. Qui abat cette carte aujourd'hui encore doit savoir ce qu'il fait : une sottise, car l'Allemagne, en cette période de sauvetage de l‘euro, pourrait présenter à son tour à Athènes une facture bien plus salée !"

Le quotidien Die Welt recommande une attitude ferme envers la Grèce: "Le gouvernement grec rejette des réformes indispensables et préfère saoûler la population avec une rhétorique anti-allemande exacerbée. Athènes peut continuer de jouer avec l'idée de laisser passer des islamistes vers l‘Allemagne, demander des réparations et fermer les instituts Goethe, il ne peut y avoir qu'une seule réponse : la fermeté. Autrement dit: Athènes ne doit pas sortir vainqueur", souligne le journal.

Par contre l'éditorialiste de la Lausitzer Rundschau suggère de "réfléchir à des paiements de réparation. Dans la crise actuelle, Berlin pourrait donner un signal positif tourné vers l'avenir: dix milliards pour des projets éducatifs, des infrastructures ou comme aide à la création d'entreprises. Peut-être dans les villages et les régions où les Allemands ont perpétré leurs pires massacres, il y a 70 ans …"

SS-Massaker im griechischen Distomo 1944
Le 10 juin 1944, la SS exécute 218 habitants du village de DistomoImage : picture-alliance/dpa
Brauchitsch auf Akropolis
En mai 1941, le Feldmarschall Walther von Brauchitsch(à l'avant-plan à g.) visite l'Acropole à Athènes peu après l'invasion de la Grèce par la Wehrmacht, l'armée allemandeImage : picture-alliance/akg-images

Autre thème: l'absence d'Angela Merkel à Moscou le 9 mai

La réponse négative de la chancelière allemande à l'invitation du président russe, Vladimir Poutine, à participer au défilé militaire célébrant la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le 9 mai prochain, dans la capitale russe.

Kombobild
La chancelière allemande Angela Merkel et le président Vladimir Poutine maintiennent le dialogue entre Berlin et MoscouImage : picture-alliance/dpa/Gambarini/Druzhinin

Selon la Frankfurter Rundschau, "Angela Merkel a raison de ne pas assister au grand spectacle du 9 mai sur la Place Rouge. Mais elle a aussi raison de se rendre quand même à Moscou, un jour plus tard, le 10 mai, pour déposer, avec le président Poutine, une gerbe sur la tombe du soldat inconnu. Cela signifie que le dialogue n'est pas rompu et c'est la bonne nouvelle qui se cache derrière le refus de la chancelière", résume le quotidien.