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La fin d'une ère

Ph. Pognan6 janvier 2006

L’état de santé inquiétant du Premier ministre israélien Ariel Scharon est le thème central des commentaires de la presse allemande ce vendredi...

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Hôpital d' Hadassah, Jérusalem
Hôpital d' Hadassah, JérusalemImage : AP

"Non seulement Israel, mais le monde devra vivre à l’avenir sans l’homme politique Ariel Sharon, écrit la FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG. Cela signifie de nouvelles incertitudes pour le Proche Orient en ce début d’année. Conservateur de droite qui, ces dernières années, s’est mué en homme du centre, Ariel Sharon, par sa nouvelle politique, avait même obtenu la confiance d’Israéliens qui, sinon rejetaient ses positions…"

La « KÖLNISCHE RUNDSCHAU », de Cologne, estime que " Si cet homme de 77 ans, de par son imprévisibilité politique est resté très contesté en Israel comme à l’étranger et même au sein de son ancien parti du Likoud, l’ancien baroudeur militaire donnait cependant à une grande partie de ses compatriotes un profond sentiment de sécurité. En cette époque de plus en plus agitée, cela signifiait un peu de stabilité, qui risque maintenant de s’effondrer..."

« La fin de l’ère Sharon «, titre en gros caractères sur sa première page la TAGESZEITUNG de Berlin. Sur un ton critique, le quotidien qualifie Sharon de « Napoléon israélien » et estime que:

"Son programme était clair depuis des années déjà: annexion de plus de la moitié de la Cisjordanie, enclaves palestiniennes sans pouvoir dans le reste des territoires occupés, retrait des colons de ces restes de territoires.Tout cela, sans négociations ni dialogue avec les Palestiniens, mais en accord avec les Américains. Son moment de gloire semblait venu, mais soudain tout est caduc. Juste au moment où il semblait sur le point de réaliser l’objectif de sa vie, le destin l’en empêche…"

Le quotidien NÜRNBERGER NACHRICHTEN de Nuremberg parle lui aussi de la fin d’une ère :

" Il pourrait s’avérer fatal, qu’ Israel ne dispose de personne capable d'assurer son héritage politique. De personne qui dispose d’aussi bonnes relations avec la Maison Blanche. De personne qui fasse des avancées comparables aux Palestiniens, des avancées à ses conditions certes, mais fiables. Avec l’attaque cérébrale d’Ariel Sharon a disparu l’espoir de détente au Proche Orient qui régnait encore il y a une semaine. C’est plus qu’une césure. C’est la fin d’une ère."