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La Grèce doit sortir du rouge

12 février 2010

Les journaux allemands reviennent sur le soutien annoncé des dirigeants européens à la Grèce pour surmonter sa crise budgétaire.

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Les dirigeants européens ont appelé la Grèce à réduire son déficit budgétaire de 3% en 2010.Image : DW/AP

Le pays ne recevra dans un premier temps pas d'aide financière et devra faire des efforts pour réduire son déficit public. Mais les 27 se sont engagés à venir au secours d'Athènes en cas de coup dur, pour ne pas menacer la stabilité de la monnaie commune.


EU Herman Van Rompuy Brüssel Griechenland Finanzkrise
Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a affirmé que les 27 prendraient des mesures coordonnées pour assurer la stabilité de l'euro.Image : AP

Depuis que la faillite de la banque américaine Lehman Brothers a plongé l'ensemble du système financier dans la crise, personne ne veut prendre le risque de ne pas venir au secours d'une banque, écrit die Welt. C'est la même chose pour la Grèce : il s'agit certes d'une économie nationale de taille relativement petite, mais qui peut prévoir quelles conséquences aurait une faillite de l'Etat pour la zone euro et les marchés financiers ? Pourtant, cela pose un problème moral, car les Grecs n'ont pas seulement géré leurs finances de façon irresponsable, ils ont aussi falsifié leurs bilans pendant des années et ont ainsi définitivement ruiné la confiance qu'on plaçait en eux. Récompenser un tel comportement pourrait être fatal pour l'Union Européenne et pour l'euro.

Les Grecs vont devoir réduire leurs dépenses publiques, ils n'y couperont pas, affirme de son côté la Tageszeitung. Mais les appels en ce sens des dirigeants européens ne suffiront pas à vaincre la menace qui plane sur la monnaie commune. Sans une aide financière, les créances d'Athènes resteraient impossibles à rembourser et les investisseurs pourraient commencer à spéculer sur les obligations portugaises, espagnoles et italiennes. La monnaie européenne entamerait alors une chute vertigineuse et la prochaine crise financière poindrait à l'horizon.

Iran Mahmud Ahmadinedschad Rede
Des centaines de milliers de partisans du régime étaient rassemblés à Téhéran à l'occasion du 31ème anniversaire de la révolution islamique.Image : AP

La Frankfurter Allgemeine Zeitung revient quant à elle sur les célébrations du 31ème anniversaire de la révolution islamique en Iran. « Etat doté du nucléaire », « grande puissance dans la région », les grands mots employés par le président Mahmoud Ahmadinejad ne peuvent pas dissimuler le fait que le régime de la République islamique n'avait pas été sous une telle pression depuis sa création. L'opposition ne se laisse pas museler. Des manifestations ont eu lieu hier non seulement à Téhéran mais aussi dans d'autres grandes villes et on y scandait « mort au dictateur ».

Enfin la Süddeutsche Zeitung évoque un dilemme dans le dossier nucléaire iranien : si l'opposition se renforce, alors la communauté internationale doit être prudente avec ses sanctions, car celles-ci pourraient faire perdre aux manifestants le soutien des masses. Car si la majorité de la population souffre des sanctions, les Iraniens seront plus enclins à écouter le président Mahmoud Ahmadinejad, qui les appelle à se rallier contre la menace extérieure.

Auteur : Aude Gensbittel

Edition : Sandrine Blanchard