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La honte de l'Europe

Jean-Michel Bos4 octobre 2013

La mort probable de plus d'une centaine de naufragés africains à moins d'un kilomètre du port italien de Lampedusa rappelle que l'Europe doit de toute urgence résoudre de manière humaine la question des réfugiés.

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epa03893732 A row of dead bodies are covered with sheets at the port of Lampedusa, Italy, 03 October 2013. According to Italian port authorities, at least 82 bodies have been recovered off the Italian coast after a ship carrying migrants sank near the southern island of Lampedusa. The ship, which was believed to be carrying hundreds of migrants from Somalia and Eritrea, suffered extensive damage as it approached the smaller island of Conigli. EPA/NINO RANDAZZO BEST QUALITY AVAILABLE. +++(c) dpa - Bildfunk+++
Les corps des victimes noyées du naufrage: 94 ont été retrouvées.Image : picture-alliance/dpa

Un drame terrible s’est déroulé dans la nuit de mercredi à jeudi à moins d’un kilomètre du port de Lampedusa, une île italienne située entre la Sicile et la Tunisie. Un bateau chargé de près de 500 personnes, des Somaliens et Erythréens pour la plupart, a coulé dans des conditions affreuses. Le moteur de l’embarcation en panne, et alors que le bateau balloté par les vagues commençait à prendre l’eau, les passagers ont allumé un feu pour signaleur leur position dans la nuit. Mais le feu, attisé par le gasoil, s’est répandu à toute l’embarcation, forçant des centaines de personnes à se jeter à l’eau. Un grand nombre d’entre elles ne savant pas nager. Des femmes, des enfants, des bébés.

En tout, le bilan provisoire fait état de 130 morts, plus de 200 personnes sont portées disparues. Un drame horrible, gigantesque, une honte pour l’Europe dont le système de droit d’asile, même s’il vient d’être réformé est très complexe. Qui plus est, le récent mur bâti à la frontière entre la Grèce et la Turquie, en barrant la route terrestre, pousse les réfugiés à tenter de plus en plus la voie la plus dangereuse, celle du passage par la mer.

C’est ce manque de solidarité et d’empathie qui est la faute première de l’Europe aujourd’hui. C’est ce que le pape François a dénoncé indirectement en appelant à une collaboration entre tous afin de mettre fin à ces drames. L’Organisation Internationale des Migrations estime que depuis 20 ans 25 000 personnes seraient mortes noyées dans la Méditerranée en tâchant d’atteindre l’Europe.

On écoute la réaction du président du Parlement Européen, l’Allemand Martin Schulz.

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