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La junte malienne s'engage à rendre le pouvoir

7 avril 2012

La nouvelle est tombée vendredi soir : la junte militaire au pouvoir depuis le 22 mars a finalement cédé aux pressions de la Cédéao. Le président de l'Assemblée nationale, Dioncounda Traoré, devrait assurer l'intérim.

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Le capitaine Amadou Haya Sanogo a accepté de céder le pouvoir
Le capitaine Amadou Haya Sanogo a accepté de céder le pouvoirImage : Reuters

La junte militaire malienne a signé vendredi avec la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) un "accord-cadre" pour le retour de l'ordre constitutionnel. Le document de cinq pages prévoit notamment que le président de l'Assemblée nationale, Dioncounda Traoré, assurera l'intérim. Le président renversé Amadou Toumani Touré semble donc définitivement hors jeu. Mais la Cédéao a exigé qu'il soit protégé et qu'il puisse choisir son lieu de résidence.

Le capitaine Amadou Sanogo, meneur des soldats putschistes, a annoncé samedi que le transfert de pouvoir aux civils devrait intervenir "dans les jours qui viennent" avec la nomination d'un gouvernement provisoire d'union nationale.

Le président Amadou Toumani Touré n'a pas été vu en public depuis le putsch
Le président Amadou Toumani Touré n'a pas été vu en public depuis le putschImage : AP

Une loi d'amnistie pour les putschistes

Dioncounda Traoré aura la mission d'organiser une élection présidentielle dans un délai de 40 jours. Point important : l'accord conclu avec la Cédéao prévoit l'adoption d'une loi d'amnistie pour les militaires putschistes. L'organisation sous-régionale s'est engagée à lever immédiatement les sanctions prises contre le régime malien. L'accord a d'ores et déjà été salué par le Canada et la France.

La Cédéao a par ailleurs menacé de recourir à la force pour préserver "l'intégrité territoriale" du Mali après la déclaration d'indépendance du MNLA, qu'elle a catégoriquement rejetée. Elle a rappelé "à tous les groupes armés du Nord du Mali" que ce pays est "un et indivisible" et qu'elle "usera de tous les moyens, y compris le recours à la force, pour assurer l'intégrité territoriale du Mali".

L'organisation ouest-africaine, composée de 15 membres dont le Mali, envisage d'y envoyer une force militaire de 2.000 à 3.000 hommes. Les chefs d'état-major des armées de la Cédéao ont élaboré un "mandat" pour cette force, qui reste à être approuvée par les chefs d'État.

Notre correspondant à Bamako, Yaya Konaté, témoignait samedi après-midi (7 avril) du soulagement de la population et de la classe politique. Écoutez ci-dessous ses explications.

Auteur : Sébastien Martineau (avec AFP, Reuters)
Édition : Kossivi Tiassou

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