La liste noire des Africains ''prédateurs'' de la liberté de la presse
Plusieurs présidents Africains sont accusés par Reporters Sans Frontières (RSF) de museler les journalistes dans leurs pays.
Image : picture-alliance/ dpa / dpaweb
Joseph Kabila (RDC)
Selon RSF, au moins 8 journalistes ont été assassinés en République démocratique du Congo par des forces proches de l'État. En RDC, les journalistes exercent leur métier sous une menace constante et subissent des violences ; ils travaillent au péril de leur vie. La RDC occupe en 2016 la 161e place des pays respectueux de la liberté de la presse.
Image : Getty Images/AFP/T. Mianken
Pierre Nkurunziza (Burundi)
Pierre Nkurunziza est considéré comme prédateur de la liberté de la presse par RSF depuis 2015, année lors de laquelle son intention de se faire réélire a été contestée par de multiples manifestations et une tentative de putsch manquée. Le Burundi occupe la 156e place du classement mondial de la liberté de la presse de 2016, sur les 180 pays qui y figurent.
Image : picture-alliance/dpa/C. Karaba
Paul Kagame (Rwanda)
Le Rwanda occupe la 161e place du classement RSF sur la liberté de la presse en 2016. Le délit ''d'offense à la personne du président de la République'' sert d'alibi aux autorités pour museler les critiques à l'encontre de Paul Kagamé. RSF estime à 33 le nombre de journalistes contraints à l'exil et à 8 ceux tués ou disparus depuis 2006.
Image : picture-alliance/dpa
Issaias Afewerki (Erythrée)
En Erythrée, il n’y a plus de presse privée. Les journalistes qui travaillent dans les médias d'État se doivent de respecter scrupuleusement la ligne éditoriale dictée par le régime. Des dizaines de journalistes meurent en détention ou se suicident. D'autres choisissent l'exil. L'Erythrée occupe depuis 2007 la dernière place du classement mondial sur la liberté de la presse.
Image : picture-alliance/dpa
Omar El-Béchir (Soudan)
Arrivé au pouvoir par un coup d'État le 30 juin 1989, Omar El-Béchir a toujours voulu réduire les journalistes au silence. Depuis 2010, 165 journaux ont été saisis et une centaine de journalistes interpellés, emprisonnés ou poursuivis en justice. Classé 174e au classement des pays établi par RSF, le Soudan demeure l'un des pires États en matière de respect de la liberté de la presse.
Image : AP
Robert Mugabe (Zimbabwe)
Tout journaliste interrogeant la légitimité de sa présidence rentre immédiatement dans le collimateur de Robert Mugabe. RSF a répertorié depuis 2008, 45 actes de censure, 38 agressions de journalistes et 97 interpellations et incarcérations de journalistes. Le Zimbabwe occupe le 125e rang du classement mondial 2016 de sur la liberté de la presse.
Image : Getty Images/Afp/Jekesai Njikizana
Salva Kiir (Soudan du Sud)
Sept journalistes sont morts depuis l'indépendance du Soudan du Sud en 2011. Dans le conflit qui l'oppose à son ex-vice-président Riek Machar, les médias sont la risée de Salva Kiir. Les journalistes qui évoquent la politique en général et la situation économique sont détenus arbitrairement, subissent de mauvais traitements et peuvent dans certains cas être assassinés.
Image : picture-alliance/dpa/P. Dhil
Teodoro Obiang Nguema (Guinée équatoriale)
En 12 ans, 6 journalistes ont été expulsés de la Guinée équatoriale et 15 journalistes ont été arrêtés. Dans le pays, certaines lois permettent la censure préalable. Une situation qui rend les remarques des journalistes à l'encontre du président et de son gouvernement inimaginables. Teodoro Obiang Nguema, 74 ans, dirige son pays depuis sa prise de pouvoir en 1976, à la faveur d'un coup d'État.
Dans de nombreux pays, les journalistes continuent d'être victimes d'arrestations abusives, de violences et d'assaninats. À l'occasion de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes, Reporters Sans Frontières (RSF) a dévoilé une liste d'organisations et de personnes désignées comme des ''prédateurs'' de la liberté de la presse. Dans ce classement figurent plusieurs chefs d'États africains aux côtés de dirigeants comme le Nord-Coréen Kim Jong Un, le Turc Recep Tayyip Erdogan ou encore le Russe Vladimir Poutine. Le point sur les Africains prédateurs de la liberté de la presse.
